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Honduras

Honduras: l'opposition à la réélection de Juan Hernandez ne baisse pas les bras

Au Honduras, des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 6 janvier dans la deuxième ville du pays, San Pedro Sula, à une marche de protestation contre l'annonce de la réélection du président sortant Juan Orlando Hernandez et ont réclamé l'investiture du candidat de l'opposition, Salvador Nasralla.

Manifestation de l'opposition en soutien à Salvador Nasralla, battu au second tour de l'élection présidentielle, San Pedro Sula, le 6 janvier 2018.
Manifestation de l'opposition en soutien à Salvador Nasralla, battu au second tour de l'élection présidentielle, San Pedro Sula, le 6 janvier 2018. REUTERS/Jorge Cabrera
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«La fraude électorale ne passera pas», «Plus d'assassinats ciblés» ou encore «Liberté pour les prisonniers politiques», pouvait-on lire sur les banderoles des dizaines de milliers de personnes -80 000 selon des estimations rapportées par l'AFP-  qui ont investi les rues de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, samedi 6 janvier.

Ce rassemblement fait suite à l'annonce, vendredi 5 janvier, par le Tribunal suprême électoral (TSE) qui au terme de plus de trois semaines de tergiversations et de troubles, a déclaré vainqueur de l'élection Juan Hernandez, président sortant. Cet avocat, âgé de 49 ans, était soutenu par le Parti national (PN, droite). L'opposition estime que la victoire a été volée à Salvador Nasralla, soutenu par l'Alliance d'opposition contre la dictature, une coalition de gauche.

Le TSE a rejeté un recours en nullité pour fraude déposé par l'opposition contre la réélection de M. Hernandez, en avançant un manque de preuves. Dernier épisode d'un feuilleton électoral troublé puisque les premiers résultats partiels publiés par le TSE le jour du second tour, alors que 57% des bulletins avaient été dépouillés, donnaient une avance de cinq points à M. Nasralla. Le système de comptage avait ensuite subi plusieurs pannes et interruptions. Le TSE avait finalement donné M. Hernandez vainqueur avec 42,95% contre 41,42% à M. Nasralla.

L'Organisation des Etats américains a recommandé en décembre l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel en raison des erreurs de dépouillement, de comptage des voix et du faible écart entre les deux candidats. «Trop de zones d'ombre sur ce scrutin» avait conclu l'organisation régionale.

Selon des organismes de défense des droits de l'Homme, plus de 30 personnes ont été tuées et plus de 800 arrêtées au cours de la répression des manifestations qui ont suivi le second tour de l'élection présidentielle, le 26 novembre dernier. L'ancien président Manuel Zelaya, coordonnateur de l'alliance de l'opposition, appelle à la «désobéissance civile».

L'investiture du nouveau président est prévue le 27 janvier prochain.

avec agences

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