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Honduras

Elections au Honduras: vers une sortie de crise?

Suite à la reconnaissance par les Etats-Unis de la victoire du président sortant Juan Orlando Hernandez, son adversaire, Salvador Nasralla, a annoncé son retrait de la politique et la fin de l’Alliance de l’opposition, dont il était le candidat pour la présidentielle. Sa décision de se retirer intervient après un mois de tensions et de manifestations qui ont plongé le Honduras dans une grave crise post-électorale. Mais depuis ce vendredi 22 décembre, un certain calme est revenu dans la capitale Tegucigalpa et les autres villes de ce petit Etat centraméricain.

des partisans de l'opposition manifestent la Constitution du Honduras à la main, à Tegucigalpa, le 22 décembre.
des partisans de l'opposition manifestent la Constitution du Honduras à la main, à Tegucigalpa, le 22 décembre. REUTERS/Jorge Cabrera
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Avec notre correspondant dans la régionPatrick John Buffe

La décision de Salvador Nasralla de jeter l’éponge et son appel à un grand dialogue national devraient permettre de surmonter cette crise politique. Mais cela ne signifie pas que les manifestations vont cesser. Le coordinateur de l’Alliance de l’opposition, l'ex-président Manuel Zelaya renversé en 2009 par un coup d'Etat, a déjà annoncé que la stratégie de lutte allait être redéfinie les 27 et 28 décembre prochains.

Le président Juan Orlando Hernandez risque donc d’avoir du mal à gouverner en raison d’un manque de légitimité. En plus d’être sorti vainqueur d’un scrutin entaché d’accusations de fraudes, sa réélection est aussi contestée par une partie de la population parce qu’elle est interdite par la Constitution. Et si le président sortant a pu briguer un second mandat, c’est grâce à la Cour suprême qui a suspendu cette interdiction.

Malgré tout, les Etats-Unis et plusieurs Etats latino-américains ont déjà reconnu le triomphe du président Hernandez. Ce qu’a déploré l’Organisation des Etats américains. Car ces pays n’ont pas tenu compte des conclusions de ses observateurs sur les irrégularités qui ont affecté le scrutin et qui rendent impossible la désignation d'un vainqueur. L'attitude de ces Etats constitue, aux yeux de l’OEA, un « dangereux précédent pour la région », où se dérouleront en 2018 plusieurs élections présidentielles.

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