Accéder au contenu principal
Pérou

Pérou: menacé de destitution, le président PPK dénonce une «manœuvre injuste»

Le président péruvien est sur la sellette. Pedro Pablo Kuczynski est accusé d’avoir menti sur ses liens avec la compagnie brésilienne Odebrecht, qui a reconnu avoir versé des millions de dollars de pots-de-vin au Pérou comme dans de nombreux autres pays du continent. Dès 9 h du matin, heure de Lima, « PPK » se défendra face à un Congrès où l’opposition majoritaire menace de le destituer pour « incapacité morale permanente ». Dans un message télévisé mercredi soir, le chef de l'Etat a contre-attaqué.

Adresse télévisée du président Pedro Pablo Kuczynski flanqué de ses deux vice-présidents Martin Vizcarra (à gauche) et Mercedes Araoz (à droite). Lima, le 20 décembre 2017.
Adresse télévisée du président Pedro Pablo Kuczynski flanqué de ses deux vice-présidents Martin Vizcarra (à gauche) et Mercedes Araoz (à droite). Lima, le 20 décembre 2017. Peruvian Government Palace/Handout via Reuters
Publicité

Avec notre correspondant dans la région,  Eric Samson

Après avoir été conciliant depuis le début de son mandat, après avoir évoqué la possibilité de permettre à l’ancien président Alberto Fujimori de terminer sa peine de prison à domicile pour amadouer la majorité fujimoriste du Congrès, le président Kuczynski a changé de ton. Il a reconnu que sa politique de dialogue avait échoué.

Il préfère parler désormais de complot fujimoriste : « Vous êtes aussi témoins de l’attitude agressive de la majorité d’opposition qui contrôle le Congrès. Durant les premiers 15 mois de mon gouvernement, cinq de mes ministres ont été censurés ou obligés à démissionner. Il est évident que depuis le début, l’opposition cherchait à provoquer ce qui va arriver aujourd’hui. »

La Constitution et la démocratie sont attaquées. Nous sommes face à un coup d'Etat déguisé en procédure légale censée être légitime, mais les intentions de nos opposants ont été dévoilées par leur comportement pressé et abusif. Nous ne voulons pas revenir à la domination d'un seul groupe gérant le pays à sa guise. Nous exigeons le respect de la décision populaire [de juin 2016] qui a mis en place un équilibre de pouvoirs avec le Congrès d'un côté et le pouvoir exécutif de l'autre.

00:32

PPK dénonce un coup d'Etat déguisé

Eric Samson

Lors de son message télévisé, Kuczynski était entouré de ses deux vice-présidents, et notamment de Martín Vizcarra, amené à lui succéder en cas de censure. Une succession dont PKK, élu de justesse en 2016 face à la fille de l'ancien président incarcéré, Keiko Fujimori, affirme qu’elle n’a pas d’avenir.

« Cette conviction est partagée par mes deux vice-présidents, car aucun des deux ne souhaite faire partie d’un gouvernement né d’une manœuvre injuste et anti-démocratique », assure-t-il.

Le chef de l’Etat péruvien commencera sa défense dès 9 h du matin avec ses avocats.

→ À relire : Au Pérou, l'opposition demande la démission du président

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.