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Etats-Unis / Donald Trump

Etats-Unis: Doug Jones, l'homme qui a fait chuter les républicains en Alabama

Une petite révolution en Alabama, cet Etat américain qui n'avait plus connu de sénateur démocrate depuis un quart de siècle. Le démocrate Doug Jones s’est imposé face au conservateur Roy Moore, un personnage controversé visé par des accusations d’agressions sexuelles envers des adolescentes, et qui était soutenu par Donald Trump. Doug Jones revient de loin, sa victoire était impensable il y a encore quelques semaines, mais depuis l’élection, il s’est transformé en véritable héros pour les démocrates, qui rêvent de reconquérir le pouvoir à Washington.

Le démocrate Doug Jones, le soir de son élection au Sénat américain le 12 décembre 2017.
Le démocrate Doug Jones, le soir de son élection au Sénat américain le 12 décembre 2017. REUTERS/Marvin Gentry
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« Nous avons montré au pays la voie à suivre » : c’est l’un des messages qu’a twitté Doug Jones, après l’annonce de sa victoire. La bataille semblait pourtant loin d’être gagnée pour ce sexagénaire au visage rond qui ne s’était jamais présenté à une élection.

A son actif, en revanche, une réputation d'ardent défenseur des droits civiques, qui a sans doute aidé à mobiliser l’électorat noir. Doug Jones avait été nommé procureur fédéral en 1997 par Bill Clinton. Parmi ses faits d’armes : il avait réussi à faire condamner deux membres du Ku Klux Klan pour un attentat commis en 1963 contre une église fréquentée par des paroissiens noirs à Birmingham, 4 jeunes filles y avaient été tuées.

Le nouveau sénateur de l’Alabama avait aussi poursuivi un homme qui avait attaqué une clinique qui pratiquait les avortements en 1998, tuant un policier. Partisan du droit à l’IVG, de l’Obamacare de la lutte contre le réchauffement climatique ou des droits des homosexuels, il a des vues diamétralement opposées à celles de son rival républicain, longtemps donné favori, jusqu’à ce que Roy Moore soit accusé d'attouchements sur deux mineures.

Doug Jones soutient une réforme des impôts mais s’oppose au projet de loi discuté au Congrès qui prévoit, selon lui trop d’allègements fiscaux pour les plus riches. Mais il est fort probable qu’il n’aura pas à voter pour ou contre cette loi, dans la mesure où il ne devrait pas prendre ses nouvelles fonctions avant le mois prochain.

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