Etats-Unis: le procès d'un homme d'affaires turco-iranien qui embarrasse Erdogan
C'est un procès embarrassant pour le président turc Recep Tayyip Erdogan. Un tribunal américain entend depuis le début de la semaine plusieurs protagonistes d'un trafic qui a permis à l'Iran de contourner les sanctions en vigueur pendant la crise du nucléaire. Parmi les accusés – détenus ou en fuite – figurent plusieurs dirigeants d'une banque turque, mais ce sont les révélations d'un homme d'affaires turco-iranien qui exposent au grand jour le système de violation des sanctions.
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Il s'appelle Reza Zarrab et devant la cour, il a expliqué être détenu par le FBI américain dans un lieu secret. Cet homme d'affaires âgé de 34 ans possède la double nationalité turque et iranienne. Arrêté l'année dernière aux Etats-Unis, il a choisi de coopérer avec la justice et dès le début des audiences cette semaine, Reza Zarrab a minutieusement décrit le circuit ayant permis à l'Iran de convertir des revenus pétroliers en or de 2012 à 2013.
Un grand déballage durant lequel l'homme d'affaires a raconté les valises remplies d'or transitant par Dubaï, les dizaines de millions d'euros versés à des intermédiaires, mais aussi le feu vert que le Premier ministre turc de l'époque aurait donné à plusieurs banques dans le cadre de ce montage violant les sanctions internationales.
Le chef du gouvernement turc s'appelait alors Recep Tayyip Erdogan. Il est depuis devenu président. A Ankara, ce jeudi 30 novembre, il a affirmé que son pays n'avait pas violé les sanctions contre l'Iran. Avant le procès en cours devant la justice américaine, l'affaire avait d'abord éclaté en Turquie, entraînant la démission de quatre ministres qui ont depuis été blanchis.
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