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Argentine

Argentine: le corps retrouvé est bien celui de Santiago Maldonado

En Argentine, la justice a formellement identifié le corps trouvé dans une rivière du sud du pays comme étant celui de Santiago Maldonado, un jeune porté disparu depuis la dispersion par la gendarmerie d’une manifestation dans la région le 1er août 2017. L’affaire pourrait peser sur les élections législatives de ce dimanche.

A Buenos Aires, le 1er août 2017, des manifestants demandent la vérité autour de la disparition du militant pro-mapuches Santiago Maldonado.
A Buenos Aires, le 1er août 2017, des manifestants demandent la vérité autour de la disparition du militant pro-mapuches Santiago Maldonado. REUTERS/Marcos Brindicci
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Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

L'identification du corps de Santiago Maldonado tendrait à confirmer les témoignages selon lesquels ce jeune artisan, qui s’était joint à une manifestation de la communauté indigène mapuche, le 1er août 2017. Le jeune homme aurait fait partie d’un groupe de manifestants poursuivi par les forces de l’ordre jusqu’à la rivière où le cadavre a été trouvé en début de semaine.

A-t-il été victime d’une bavure ou s’est-il noyé en voulant traverser le cours d’eau ? Un gendarme a avoué avoir tiré sur un des fugitifs qui lui lançait des pierres, mais l’autopsie n’a pas décelé de blessures sur le corps de Maldonado.

Les gendarmes accusés par la famille

Quoi qu’il en soit, la famille a immédiatement accusé la gendarmerie et mis en cause le gouvernement. Il est vrai qu’après la disparition de Maldonado, les autorités ont paru plus préoccupées de couvrir les forces de l’ordre que de faire avancer l’enquête. Il a fallu que l’opinion se mobilise dans la rue en réclamant la vérité pour que le gouvernement change d’attitude et que la justice fasse son travail.

L’identification du corps de Maldonado tombe à un mauvais moment pour le gouvernement, dont tous les sondages annonçaient jusqu’ici la victoire aux élections législatives de ce dimanche. Des partis de gauche se sont rassemblés sur la place de Mai pour demander justice, malgré la loi électorale qui l'interdit. « Quel que soit le responsable, il devra assumer les conséquences de ses actes, qu'il s'agisse de quelqu'un de la police militaire ou d'une autre personne », a déclaré de son côté, German Garavano, le ministre argentin de la Justice.

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