Afghanistan: l'ex-otage canadien dénonce la «méchanceté» de ses ravisseurs

Joshua Boyle, l'otage canadien récemment libéré par l'armée pakistanaise, réclame justice au gouvernement afghan pour avoir été victime du réseau Haqqani lié aux talibans. Lui et sa femme américaine, Caitland Coleman, ont passé cinq ans en captivité avec leurs quatre enfants nés durant cette période. La semaine dernière, les forces pakistanaises ont attaqué la camionnette dans laquelle leurs ravisseurs faisaient voyager la famille. L'ex-otage a pris la parole brièvement à son arrivée à l'aéroport de Toronto vendredi soir 13 octobre.

Joshua Boyle à son arrivée à l'aéroport de Toronto avec sa femme et leurs trois enfants, après leur libération, le 13 octobre 2017. REUTERS/Mark Blinch

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Parlant visiblement sous le coup d'une colère contenue, Joshua Boyle a vertement dénoncé le réseau Haqqani qui les a enlevés en octobre 2012 non loin de Kaboul, avec son épouse américaine alors enceinte.

L'ex-otage a souligné : « La méchanceté et la stupidité du réseau Haqqani, qui a enlevé un pèlerin et sa femme déjà enceinte alors qu'ils aidaient les villageois se trouvant dans des régions contrôlées par les talibans en Afghanistan, n'ont d'égale que la méchanceté et la stupidité de nos ravisseurs lorsqu'ils ont tué notre fille en guise de représailles parce que je refusais leur offre », a-t-il déclaré.

Joshua Boyle n'a pas voulu développé à propos de cette offre. Il a mentionné également que sa femme avait été violée avec l'assentiment du capitaine et du commandant des gardes du réseau Haqqani.

Accueilli par ses parents qui vivent non loin d'Ottawa, l'ex-otage s'emploie avec son épouse Caitland Coleman à montrer ce qu'est une vie normale à leurs trois enfants de quatre ans, deux ans, et deux mois, nés en captivité. L'état de santé de cette petite fille laisse d'ailleurs à désirer, mais les soins qui lui ont déjà été délivrés semblent avoir amélioré sa situation.