Canada: au Québec, on suit avec grand intérêt la situation en Catalogne
Les médias canadiens et les Québécois suivent avec un grand intérêt la situation actuelle en Catalogne. Plusieurs députés de partis indépendantistes ont d'ailleurs assisté au référendum le 1er octobre pour témoigner de cette consultation et en tirer des leçons lors d'un éventuel référendum sur l'indépendance du Québec au sein du Canada. Depuis, plusieurs élus et éditorialistes s'inquiètent du bras de fer qui oppose Madrid et Barcelone.
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Les différentes manifestations à Barcelone et les prises de position des présidents catalan et espagnol s'affichent à la Une des médias québécois depuis plusieurs jours. Beaucoup se souviennent du référendum de 1995, lorsque le gouvernement québécois a demandé aux électeurs s'ils voulaient se séparer du Canada.
Député d'un parti indépendantiste de gauche, Québec Solidaire, Amir Khadir tire des leçons de ce qui se passe actuellement en Catalogne : « Déclarer l'indépendance d'un territoire comme la Catalogne ou le Québec requiert un certain nombre de précautions qu'il faut être prêt à affronter... mais aussi toutes sortes de manoeuvres, y compris les plus indignes, antidémocratiques comme le matraquage, comme le vol des urnes, comme le déni du droit fondamental de chaque peuple à décider de son destin ».
Présent pour sa part en Catalogne le jour du référendum, Stéphane Bergeron, député du Parti québécois, a été très impressionné par la coalition créée par les indépendantistes : « Nous sommes encore loin, au Québec, de la formidable unité qu'ont réussi à faire [en Catalogne] des partis aux orientations fort divergentes. Je crois qu'on doit apprendre de cette expérience-là ».
Même si plusieurs partis d'opposition se sentent solidaires de la volonté du gouvernement catalan de décider de son destin, les gouvernements du Québec et du Canada gardent le silence dans cette affaire.
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