Accéder au contenu principal
Mexique

Le Mexique à l’heure de la reconstruction

En l’espace de douze jours, deux violents tremblements de terre ont dévasté le sud du Mexique, tout d’abord, puis Mexico et le centre du pays, ensuite. La situation actuelle, deux semaines après le dernier séisme qui a fait 369 morts, dont 228 dans la capitale, selon un bilan presque définitif publié mercredi 4 octobre 2017, est toujours difficile pour ceux qui sont dans des hébergements d’urgence. Il est déjà question de reconstruction.

Un homme marche dans les décombres d'un appartement à Mexico, le 29 septembre 2017.
Un homme marche dans les décombres d'un appartement à Mexico, le 29 septembre 2017. REUTERS/Daniel Becerril
Publicité

De notre correspondant à Mexico,

D’une manière générale, la vie reprend lentement son cours normal, même si, chez la plupart des gens, la peur provoquée par ces séismes n’a pas disparu. En revanche, la situation reste toujours difficile, voire critique, pour ceux qui se trouvent encore dans des centres d’hébergement ou sous tentes, parce que leur maison s’est effondrée ou qu’elle est inhabitable. En ce qui concerne la recherche de victimes, elle vient de s’achever à Mexico avec la découverte du dernier des 49 corps ensevelis sous les décombres d’un immeuble de six étages.

Maintenant, l’heure est à la reconstruction, une reconstruction qui a déjà commencé cette semaine dans le sud du pays, mais qui va prendre du temps au vu des dégâts provoqués par les séismes du 7 et du 19 septembre : ils ont endommagé plus de 150 000 maisons, 1 500 monuments historiques et 13 000 écoles. Rien qu’à Mexico, 38 immeubles se sont écroulés complètement, ce qui donne une idée de l’ampleur de la reconstruction qui attend le Mexique.

D’après les premières estimations officielles, il faudra plus de deux milliards d’euros pour tout reconstruire, mais ce ne sont que des chiffres préliminaires qui pourraient s’avérer beaucoup plus élevés. Quoi qu’il en soit, le président Peña Nieto estime que le Mexique a la capacité financière pour assumer en grande partie cette reconstruction. Il dispose d’un important fonds pour les désastres naturels, auxquels s’ajoutent d’autres fonds publics, des assurances ainsi que des obligations catastrophe de la Banque mondiale.

Le danger de la corruption

En plus, le gouvernement compte sur le secteur privé pour participer à cet effort de reconstruction. Pourraient aussi contribuer les partis politiques qui envisagent de renoncer à une partie des millions d’euros qu’ils vont recevoir de l’Etat pour les élections législatives et présidentielles de l’an prochain.

Face à de pareilles sommes, il y a des risques que cet argent ne parvienne pas aux destinataires. Et c’est la grande crainte des Mexicains qui savent que leur pays est rongé par la corruption, d’où les risques que cet argent soit détourné, même si les autorités ont déjà assuré qu’il y aurait une totale transparence et que chaque peso, chaque centime, pourrait être suivi à la trace.

En plus, le Mexique va entrer en campagne électorale. Durant cette période de reconstruction, la tentation sera grande pour les partis politiques, surtout ceux qui gouvernent les Etats affectés, de distribuer ces fonds à des fins clientélistes.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.