Accéder au contenu principal
Haïti / Tourisme

[Reportage] Haïti: un an après l’ouragan Matthew le tourisme peine à se relever

Il y a un an, du 4 au 5 octobre 2016, Matthew, un ouragan majeur de catégorie 5, traversait la péninsule sud d'Haïti, faisant plus de 500 morts et dévastant trois départements entiers. Les populations de ces zones sinistrées ne se relèvent que difficilement de la catastrophe qui a détruit les habitations, ravagé les cultures agricoles, décimé le bétail et emporté embarcations et ustensiles des pêcheurs. Le secteur touristique, notamment dans le département du Sud, n'a pas non plus été épargné. Reportage.

Les communes dévastées de Port-Salut et Roche-à-Bateau après le passage de l'ouragan Matthew en octobre 2016.
Les communes dévastées de Port-Salut et Roche-à-Bateau après le passage de l'ouragan Matthew en octobre 2016. RFI/Stefanie Schüler
Publicité

Avec nos envoyés spéciaux à Port-Salut,  Stefanie Schüler et Marc Kingtoph Casimir

Un petit hôtel au bord de l'eau non loin de la ville de Port Salut. Il y a un an, des vagues de près de 9 mètres ont failli l'emporter, se souvient le gérant Frantzy Charles : « C'était complètement détruit. Sur seize chambres il nous en restait que deux. »

Après des mois de travaux intenses, l'hôtel a rouvert ses portes en août dernier. Un investissement qui portera ses fruits veulent croire ses propriétaires. Car la région a des atouts à faire valoir.

« Il y a particulièrement la plage de Pointe Sable qui est grande et vraiment très agréable. Il y a aussi la cascade Touyac, les 500 marches, la grotte Marie-Jeanne. Je pense que Port-Salut joue un rôle important dans le tourisme haïtien », poursuit-il.

Mais faire revenir des touristes dans une région sinistréepar un ouragan n'est pas chose aisée. « Avant l'ouragan, on avait beaucoup plus de personnes. Mais maintenant après l'ouragan, comme on vient de rénover, on attend les gens. On est en train de travailler sur le site web afin de pouvoir retracer notre clientèle », explique Frantzy Charles.

Et le temps presse car « chaque personne qui travaille ici a une famille, souligne encore l'hôtelier. Il a donc de quoi la nourrir et de quoi payer les écolages. Et en dépit du fait que rien ne fonctionne, notre patron s'est fait le devoir de nous payer quand même ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.