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Mexique / Femmes / Nouvelles Technologies

Mexique: des taxis au féminin pour lutter contre l'insécurité

Au Mexique, l’assassinat, mi-septembre 2017, d’une étudiante qui voyageait dans un taxi VTC a suscité l’indignation et la colère des Mexicaines. Face à ce nouveau féminicide, une application pour smartphones propose à ses clientes des taxis conduits uniquement par des femmes, afin de courir moins de risques.

Lors d'une marche en l'honneur de Mara Fernanda Castilla, on peut lire sur la banderole d'une manifestante «pas une de plus», à Mexico, le 17 septembre 2017.
Lors d'une marche en l'honneur de Mara Fernanda Castilla, on peut lire sur la banderole d'une manifestante «pas une de plus», à Mexico, le 17 septembre 2017. REUTERS/Carlos Jasso
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Avec notre correspondant au Mexique,

L’application mexicaine LauDrive s’adresse uniquement aux femmes, pour qui elle a été spécialement conçue. Elle propose des taxis conduits uniquement par des femmes et que ne peuvent emprunter que des femmes. Le but affiché de ce service de transport privé, que les passagères se sentent en confiance et en sécurité dans un taxi, de jour comme de nuit.

Pour le moment, cette plateforme numérique n’existe qu’à Mexico, où elle été lancée en mars 2017. Elle compte trois cent cinquante conductrices et un millier de clientes. Mais il est fort probable qu’un nombre toujours plus élevé de femmes recourent à cette application après l’assassinat de Mara Castilla, une étudiante de 19 ans qui avait commandé de nuit un taxi sur l’application Cabify, une concurrente d’Uber.

Ce VTC devait la conduire chez elle, à Puebla, où elle n’est jamais arrivée. Durant le trajet, elle a été enlevée et conduite dans un hôtel, où elle a été violée et étranglée par le chauffeur du véhicule, qui a finalement été arrêté et inculpé.

Un manque de vérification des antécédents

Suite à cet assassinat, les autorités ont retiré à Cabify son droit d’opérer à Puebla. Elles reprochent notamment à l’entreprise d’avoir engagé le chauffeur responsable de l’attaque, alors même qu’Uber l’avait auparavant licencié à la suite de manquements aux normes de sécurité.

Ce n’est pas la première fois que de tels problèmes ont lieu avec les applications de VTC. Uber en a connu déjà connu plusieurs à Mexico. C’est ainsi qu’en juin dernier, une femme a été violée par le chauffeur du taxi qu’elle avait commandé.

Des entreprises qui n’assument pas de responsabilités

L’un des problèmes de ces applications, c’est que les plateformes numériques ne sont pas jugées responsables des actes de leurs employés. En dépit du fait qu’elles leur demandent un extrait du casier judiciaire et des lettres de recommandation, elles se dégagent de toute responsabilité en cas d’abus ou de comportements illégaux de leurs chauffeurs. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce sont les usagers qui doivent assumer les risques.

Toutefois, le drame de cette étudiante a quand même poussé Cabify à mettre en place de nouvelles mesures de sécurité. L’application a annoncé qu’elle allait développer pour les smartphones un bouton d’urgence connecté aux services de police, afin que les passagères puissent solliciter rapidement de l’aide en cas d’agression ou de danger.

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