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Etats-Unis

Tempête Harvey: au centre George Brown, refuge des sinistrés de Houston

A Houston, au Texas, les pluies diluviennes causées par la tempête tropicale Harvey laissent derrière elles des dizaines de milliers de sinistrés. Dans le centre-ville, le centre des conventions George Brown a été transformé en immense refuge. L'ouragan Harvey, et les pluies qui l'ont accompagné, ont tué 33 personnes dans le sud du Texas, un bilan humain sans doute encore provisoire qu'il faudra réévaluer au fur et à mesure de la décrue.

Des sinistrés de Houston attendent d'entrer dans le centre George Brown, le 29 août 2017.
Des sinistrés de Houston attendent d'entrer dans le centre George Brown, le 29 août 2017. REUTERS/Nick Oxford
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De notre envoyée spéciale à Houston,

C’est à une quarantaine de kilomètres au nord de Houston qu’apparaissent les premiers stigmates du passage de la tempête Harvey. Le long de l’autoroute s’étendent des plaines totalement inondées d’où émergent des panneaux routiers, des toits de bâtiments, et où flottent divers débris. Peu avant Houston, près de Spring, des techniciens s'affairent à remettre en état des poteaux électriques tombés à terre.

Sur la route, le même rappel revient sans cesse : « En cas d’inondation, faites demi-tour, ne vous noyez pas ». Ces jours derniers, plusieurs personnes ont en effet péri dans leur voiture piégée sous les flots. De larges traces de boue sur l’autoroute à l’approche de Houston attestent du passage récent des eaux sur le bitume.

De longues files d'attente

A Houston, la pluie a cessé pour la première fois depuis cinq jours. De nombreux habitants en ont profité pour chercher de l’aide au centre George Brown, le palais des congrès de la ville, qui accueille actuellement le plus grand nombre de rescapés. Il y a foule devant l’entrée. La queue s’étire sur plusieurs centaines de mètres. Les visages sont graves, les traits tirés.

« Je suis venue chercher un repas chaud avec ma famille. C’est la première fois que nous sortons de chez nous depuis vendredi », raconte un homme venu avec son fils adolescent. Leur maison a été complètement saccagée par la montée des eaux, ils ont parcouru 15 kilomètres à pied pour arriver jusque-là. Voilà maintenant deux heures qu’ils patientent.

Devant une autre entrée s’étend une autre longue file d’attente, celle des volontaires. Ils sont très nombreux à patienter dans l’espoir de pouvoir venir en aide aux personnes sinistrées.

Une fois passé le seuil où des fouilles sont pratiquées pour empêcher l’entrée d’armes et d’alcool, on pénètre dans un lieu immense, divisé en plusieurs halls. Dans le premier, les gens viennent chercher des produits de première nécessité, vivres et vêtements essentiellement. On y distribue aussi des repas chauds. Un grand espace est dévolu aux produits pour bébés où l’on trouve couches, lait en poudre, biberons… Un autre est consacré aux soins, doté de lits médicalisés et où de nombreux médecins consultent sur des tables derrière des paravents. Au centre du hall se dresse un immense écran de télévision devant lequel les sinistrés regardent avec consternation les images du désastre qu’ils ont eux-mêmes vécu.

Epuisés

Dans un autre coin, des volontaires accueillent et guident les gens qui recherchent des proches disparus. Les représentants de l’Etat fédéral et du Texas sont aussi présents, notamment pour assister les habitants dans leurs démarches administratives pour obtenir les aides auxquelles elles ont droit.

Deux autres grands halls font office de dortoirs. Des centaines de lits de camp y ont été installés. Les gens semblent épuisés, beaucoup dorment même en pleine journée. De nombreuses familles sont là, avec parfois de tout petits enfants.

Au fonds du centre George Brown, un grand espace a été aménagé pour permettre aux enfants de jouer. On y trouve des ordinateurs, des ballons, des instruments de musique, des jouets de toutes sortes qui font oublier aux bambins la tragédie qu’ils viennent de traverser.

« Au moins il ne pleut plus », répètent les sinistrés. Beaucoup espèrent pouvoir rentrer rapidement chez eux, ne serait-ce que pour mesurer l’étendue des dégâts. Mais beaucoup craignent aussi qu’avec la baisse des eaux, on ne découvre de nouvelles victimes.

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