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Colombie

Colombie: les ex-guérilleros des FARC entrent dans l’arène politique

La guérilla colombienne des FARC, qui signait la paix à La Havane il y a un an exactement, devient un parti politique. Dimanche 27 août, 1 200 délégués de l'organisation - désarmée depuis le mois de juin -, se sont retrouvés pour un premier congrès qui se tient en plein centre de Bogota.

L'ex-commandant des FARC, Ivan Marquez, à la tribune lors du congrès du nouveau parti des anciens guérilleros marxistes, à Bogota le 27 août 2017.
L'ex-commandant des FARC, Ivan Marquez, à la tribune lors du congrès du nouveau parti des anciens guérilleros marxistes, à Bogota le 27 août 2017. REUTERS/Jaime Saldarriaga
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Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

Il y a deux mois encore ils étaient guérilleros et ils restent fiers de l’avoir été. Sur la scène du palais des Congrès, l’animateur le rappelle : « Combien de fois dans la jungle, combien de fois dans la clandestinité au sein même des villes, avons-nous chanté cette hymne, ce qui fait notre orgueil. »

Mais l’heure est à la politique. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui ont été une guérilla rurale, veulent devenir un parti moderne.

Sur la scène, les intervenants rappellent le pourquoi de cette mutation : « Parce qu’il n’y a rien de plus important aujourd’hui que de défendre l’idée que la vie n’est pas une marchandise, que le bonheur n’est pas de consommer toujours plus en détruisant notre planète, que notre monde n’est pas pour les seuls Blancs, que c’est un monde divers où doit régner l’égalité des droits .»

De nombreuses interrogations

Comment va s’appeler le nouveau parti ? Certains proposent le nom de Forces alternatives révolutionnaires de Colombie, pour garder l'acronyme FARC, d’autres pensent que ce serait une erreur en termes de « marketing électoral ». Le parti va-t-il se dire marxiste ? Va-t-il soutenir des candidatures non FARC ? Autant de questions que le congrès doit trancher cette semaine.

Conclusion provisoire du professeur Daniel Garcia Peña : « Jusqu’à présent, nous avons écouté un discours des FARC très ouvert. La question est de savoir si le pays est prêt à écouter ces voix nouvelles. »

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