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Etats-Unis

Etats-Unis: après Charlottesville, la tension ne retombe pas

A Durham, une ville en Caroline du Nord, la foule a arraché de son socle une statue d'un soldat confédéré lundi 14 août. Une fois ce symbole du passé ségrégationniste américain à terre, les manifestants lui ont donné des coups de pied en crachant dessus. Après les violences racistes le week-end dernier à Charlottesville, de tels actes se multiplient à travers les Etats-Unis. Mais en face, le camp des nationalistes blancs ne baisse pas non plus les bras, laissant craindre de nouvelles confrontations.

A Durham, en Caroline du Nord, la foule a arraché de son socle la statue d'un soldat confédéré, lundi 14 août.
A Durham, en Caroline du Nord, la foule a arraché de son socle la statue d'un soldat confédéré, lundi 14 août. REUTERS/Kate Medley
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Quelques heures seulement après les évènements tragiques de Charlottesville, un habitant du Texas annonçait une manifestation similaire pour le mois de septembre. Son slogan « La vie des Blancs compte », un détournement du mouvement afro-américain « Black Lives Matter » (la vie des Noirs compte), est devenu viral sur les réseaux sociaux. Des meetings semblables ont été programmés en Virginie, en Floride et dans d'autres Etats américains.

Suprématistes blancs et groupes pro-confédérés, galvanisés par l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, comptent donc accentuer leurs actions, alors que de plus en plus de villes américaines décident justement de se débarrasser des monuments qui rendent hommage aux généraux et leaders sudistes, défenseurs de l'esclavage.

Dans le Kentucky et le Maryland, des maires de plusieurs localités ont promis de les démonter rapidement après plusieurs années de débat. A Atlanta, des manifestants ont partiellement détruit la statue d'un soldat confédéré. A Nashville, dans le Tennessee, tout comme à San Antonio, au Texas, des centaines de personnes ont manifesté pour la destruction de ces monuments.

Dans les colonnes du Los Angeles Times, le directeur du centre d'études sur la haine et l'extrémisme de l'université de San Bernardino prévient: « Ce conflit ne faiblit pas, au contraire : il s'étend ».


Débat sur les statues de héros confédérés

Un centre de recherche a listé 1 500 références publiques à la Confédération et à ses héros dans tout le pays, rapporte notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier. Des noms de ville, de parc ou d’écoles, mais aussi des jours fériés, respectés officiellement dans six Etats. Il y a surtout plusieurs centaines de monuments dans 24 Etats du Sud, et cela fait plusieurs mois que certaines administrations ont décidé de revoir leur mise en valeur.

Depuis mai, la Nouvelle-Orléans a ainsi retiré plusieurs statues de son centre-ville, souhaitant les installer dans des endroits dédiés et pédagogiques pour expliquer leur signification. Mais les événements de Charlottesville pourraient bien encore intensifier le débat et accélérer le mouvement. Plusieurs nouvelles villes, dans le Maryland, le Tennessee, le Kentucky ou encore au Texas par exemple, ont annoncé depuis ce week-end qu’elles allaient se pencher sur la question.

En Floride, un monument a été déplacé dès lundi, pour être rendu à l’organisation qui l’avait érigé en 1904. Mais d’autres opérations ont été plus violentes, comme lundi en Caroline du Nord.

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