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Colombie

Présidentielle en Colombie: de la Calle candidat pour soutenir l'accord de paix

En Colombie, la campagne pour l'élection présidentielle du 27 mai 2018 est engagée. Humberto de la Calle, le chef de la délégation gouvernementale aux négociations qui ont conduit à un accord de paix historique avec la guérilla des Farc a lancé ce mercredi 9 juillet sa candidature. Âgé de 71 ans, juriste, membre du parti libéral, de la Calle affrontera les détracteurs de l’accord de paix, mené par l’ex-président Alvaro Uribe. Le sujet continue de dominer le débat politique

Humberto de la Calle a été le chef de la délégation gouvernementale pendant les discussions de paix avec les Farc, ici en semptembre 2016. Il a lancé sa candidature à l'élection présidentielle de mai 2018 le 9 août.
Humberto de la Calle a été le chef de la délégation gouvernementale pendant les discussions de paix avec les Farc, ici en semptembre 2016. Il a lancé sa candidature à l'élection présidentielle de mai 2018 le 9 août. LUIS ROBAYO/AFP
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C'est un peu grâce à lui si les guérilleros des Farc ont déposé les armes, mais Humberto de la Calle n’est pas prophète en Colombie. Les sondages le créditent actuellement de moins de 5% des intentions de votes, rapporte notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detœuf.

De la Calle n’est pas un nouveau venu. Il a été notamment l'un des rédacteurs de la Constitution très progressiste de 1991. Il a été ministre de l’Intérieur et vice-président du président Ernesto Samper. Un poste dont il a démissionné quand les soupçons d'un narco-financement de la campagne présidentielle de Samper en juin 1994 a éclaté. Président entre 1994 et 1998, Ernesto Samper a été en 1996 au coeur d'un immense scandale: il s'était vu accuser d'avoir touché plus de six millions de dollars du cartel de Cali des frères Orejuela pour financer sa campagne électorale. C'est le « procès 8000 ».

De la Calle n’a ni casseroles ni ennemi personnel, même si les uribistes, les partisans de l'ancien président Alvaro Uribe, n’ont cessé de dénigrer son action à la tête des négociations de paix. C’est pour défendre l’accord signé que de la Calle lance sa candidature. Le conflit armé est fini, dit-il, il faut maintenant construire un pays plus juste et solidaire.

Les partisans de la paix, le parti libéral, les Verts, la gauche rêvent d’une candidature unique pour affronter le candidat uribiste. La campagne ne fait que commencer. Maintenant qu’il est officiellement candidat, Humberto de la Calle pourrait bien décoller dans les sondages.

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