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La revue de presse des Amériques

A la Une: les menaces de Trump à l’encontre de Pyongyang

Donald Trump accompagné du secrétaire de la Santé, Tom Price où le président à mis en garde la Corée du Nord en promettant le «feu et la colère, le 8 août 2017.
Donald Trump accompagné du secrétaire de la Santé, Tom Price où le président à mis en garde la Corée du Nord en promettant le «feu et la colère, le 8 août 2017. ©REUTERS/Jonathan Ernst
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Ce mardi soir, Donald Trump a lancé une spectaculaire mise en garde contre le régime de Pyongyang, lui promettant « le feu et la colère ». «  La Corée du Nord ferait mieux de ne plus proférer de menaces envers les Etats-Unis », a déclaré le président américain depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe des vacances.

« Du jamais vu depuis 1945 quand le président américain de l'époque Harry Truman annonçait l'attaque nucléaire sur Hiroshima, tout en menaçant les Japonais d'une "pluie de destruction jamais encore vue sur cette terre" si jamais ils ne capitulaient pas », fait remarquer le New York Times.

« Nous savons désormais que Pyongyang a réussi à miniaturiser ses bombes afin de pouvoir les larguer sur une longue distance », rappelle le Washington Post qui avait publié hier cette révélation sur le programme nucléaire nord-coréen. « Gérer cette nouvelle donnée nécessitera une pression patiente ainsi qu’une diplomatie habile, peut-être pendant des années », estime l'éditorialiste. « Alors que Monsieur Trump arrive en fanfare dans l'arène en balançant une stridente grenade rhétorique ».

Le tempérament imprévisible du président sous le feu des critiques

« Il y a quelque chose d'encore plus inquiétant que les missiles nucléaires nord-coréens, c'est la menace du président Donald Trump de commencer une guerre dévastatrice », écrit par exemple le Seattle Times. Le quotidien fustige « ce commandant en chef des Etats-Unis qui répond sur le même ton aux déclarations grandiloquentes d'une dictature dérangée plus petite que l'Etat du Mississippi. Pourtant », rappelle le quotidien de la côte ouest, « les menaces devraient être le dernier ressort pour une administration qui a remporté pas plus tard que samedi une victoire diplomatique majeure quand le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution imposant de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord ».

Ce mardi, Donald Trump s'était même félicité dans un tweet des progrès faits à ce sujet sur la coopération avec la Chine et la Russie. « Mais mardi soir, Trump n'avait rien de mieux à faire que de semer le doute sur sa constance dans une crise qui ne comporte que très peu d'issues », fait remarquer également le San Francisco Chronicle qui estime qu'« on ne peut pas vaincre la folie par la folie ».

Seul le Chicago Tribunes'efforce de voir le verre à moitié plein en écrivant : « Une escalade dans la crise n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Les nouvelles informations sur les armes nord-coréennes et les derniers échanges belliqueux devraient alarmer la Chine, la Russie et d'autres gouvernements. Nous espérons que cela mènera à des discussions qui calmeront ces tensions qui dégénèrent ».

Venezuela : l'Assemblée nationale constituante s’octroie les pleins pouvoirs

« Le quatrième décret approuvé hier par ses 545 membres stipule la subordination de tous les organes du pouvoir public à cette Assemblée, constituée dans sa totalité par des dirigeants du Parti socialiste unifié du Venezuela », annonce El Nacional. « D'après cette résolution, la Constituante pourra décréter des mesures immédiates concernant les compétences, le fonctionnement et l'organisation des pouvoirs exécutifs et législatifs ».

Hier, l'Assemblée constituante a également approuvé le fonctionnement de la nouvelle commission de vérité, voulue par Nicolas Maduro. « Celle-ci aura pour mission de convoquer, interroger, enquêter, juger et sanctionner les personnes que la Constituante considérera comme responsables d'actes de violence », rappelle El Nacional.

Les réactions, y compris dans d'autres pays latino-américains, ne se sont pas fait attendre : parmi tant d'autres, le journal argentin Clarin écrit : « La Constituante chaviste assume le contrôle total du pays. Sans plus aucune justice indépendante et avec un parlement entre les mains de la Constituante la République a été abolie au Venezuela pour laisser la place à une dictature ».

17 pays latino-américains condamnent rupture de l’ordre démocratique au Venezuela

Dix-sept ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains, réunis hier dans la capitale péruvienne Lima, ont unanimement condamné la rupture de l'ordre démocratique au Venezuela. « Les dix-sept ne se disent pas seulement solidaires avec l'Assemblée nationale vénézuélienne, démocratiquement élue et entre les mains de l'opposition. Ils préviennent aussi qu'ils ne reconnaîtront aucun des actes juridiques approuvés par la Constituante » explique le journal péruvien El Commercioqui poursuit : « Pour les ministres réunis à Lima, la crise que vit le Venezuela est désormais une crise régionale sans précédent ». C'est pourquoi, d'après le quotidien colombien El Tiempo, les participants de la réunion ont également réfléchi à la mise en place de corridors humanitaires pour les Vénézuéliens fuyants leur pays. Leur accueil dans les différents pays voisins devrait également être facilité. Certains Etats latino-américains réfléchissent même à la rupture de leurs relations diplomatiques avec Caracas.

Face à la pression internationale qui s'intensifie, Nicolas Maduro s'est dit ouvert au dialogue avec les pays qui le rejettent

En même temps que se tenait la réunion des 17 à Lima, le président vénézuélien avait réuni, lui, les ministres des Affaires étrangères de l'ALBA, l'Alliance bolivarienne pour les peuples de l'Amérique. « Devant ce groupe d'alliés du gouvernement Maduro, parmi lesquels figurent Cuba, la Bolivie, le Nicaragua et l'Equateur, le chef de l'Etat vénézuélien a appelé à l'ouverture d'un dialogue régional dans le respect du Venezuela », rapporte El Univseral.

Le journal argentin Pagina 12 estime que le gouvernement de Nicolas Maduro a besoin de soutien : « Ce qui se joue au Venezuela », écrit l'éditorialiste de ce quotidien de gauche, « c'est la contre-offensive néolibérale qui tente d'imposer une nouvelle décennie néfaste à notre région ».

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