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Etats-Unis

Etats-Unis: les républicains échouent une fois de plus à réformer l'Obamacare

Par 51 voix contre 49, le Sénat américain a rejeté tard dans la nuit de jeudi à vendredi l’abrogation partielle d’Obamacare, mettant fin à l’espoir des républicains de remplacer la loi sur l’assurance médicale de l’ancien président. Trois républicains, dont John McCain, se sont joints aux 48 démocrates pour faire capoter le texte.

John McCain a voté «non» au projet d'abrogation partielle de l'Obamacare, le 27 juillet 2017.
John McCain a voté «non» au projet d'abrogation partielle de l'Obamacare, le 27 juillet 2017. REUTERS/Aaron P. Bernstein
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De notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

C’est évidemment un énorme échec pour Donald Trump qui a, dans un tweet critiqué les 3 défecteurs qui « ont laissé tomber le peuple américain » et revient maintenant à l’idée de laisser l’Obamacare « imploser et ensuite négocier ».

C’est un un énorme échec pour le parti républicain qui depuis 7 ans promet d’abroger et de remplacer Obamacare et vient de montrer qu’il est incapable de ne faire ni l’un, ni l’autre. « C’est une déception, a dit laconiquement le chef de la majorité Mitch McConnell, l’artisan de la formule. C’est le sénateur John McCain, qui a porté le coup de grâce au projet en s’opposant avec deux sénatrices centristes, à un texte qui ne satisfaisait vraiment personne, mais qui au moins aurait permis aux républicains de poursuivre leurs efforts en l’envoyant à la Chambre pour essayer de négocier une loi unique qui puisse être promulguée par le président. Le sénateur Ted Cruz a déclaré : «Nous venons de trahir les Américains ».

Les démocrates ne cachent pas leur satisfaction. Le sénateur Markey du Massachusetts a salué le courage de McCain et des deux  sénatrices de l’Alaska et du Maine et il a souhaité que les républicains puissent travailler avec son parti pour améliorer les carences de l’Obamacare. Mais les chances d’une coopération sur ce dossier semblent ténues dans l’immédiat. La loi d’Obama a encore quelques beaux jours devant elle.

L’idée de ce projet d’abrogation a minima qui aurait laissé en place une partie de l’Obamacare était, s’il était adopté, de l’envoyer à la Chambre qui a déjà approuvé en mai son propre plan de santé, mais il avait été rejeté par le sénat ,  et de voir s’il était possible de parvenir à harmoniser les positions pour produire une loi unique qui pourrait être promulguée par le président. En d’autres termes, les républicains voulaient adopter l’abrogation réduite avec l’espoir que la Chambre ne l’accepterait pas et qu’ils pourraient en négociant mettre au point une loi acceptable aux conservateurs et aux modérés. Mais McCain et ses deux collègues n’ont pas voulu courir le risque de voir la Chambre tout simplement accepter la version du sénat, car cela aurait très rapidement privé d’une assurance-maladie 15 millions d’Américains.

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