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Haïti

Haïti: les ouvriers du textile manifestent pour réclamer une hausse des salaires

En Haïti, les ouvriers des usines textiles sont en colère : ils réclament une augmentation du salaire minimum pour atténuer les effets de l'inflation, qui dépasse désormais les 15%. Ils justifient aussi leur revendication face à la hausse drastique des prix des carburants décidé le mois dernier par le gouvernement. Ce lundi 26 juin, ils étaient près de 2 000 employés à manifester dans les rues de la capitale.

Des ouvriers du textile manifestent dans les rues de Port-au-Prince pour une augmentation de salaire, le 26 juin.
Des ouvriers du textile manifestent dans les rues de Port-au-Prince pour une augmentation de salaire, le 26 juin. REUTERS/Andres Martinez Casares
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avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Un seul mot d'ordre au sein du cortège : 800 gourdes. 11,40 euros c'est ce que les ouvriers veulent recevoir pour une journée de 8 heures de travail. Aujourd'hui le salaire minimum est de 300 gourdes. Gagner 4,20 euros par jour est devenu insuffisant, comme en témoigne Sandra Siglès.

« On nous paie le samedi, le lundi on recommence à s'endetter, se désole cette manifestante. Je paie 100 gourdes de transport par jour. Vu ce que je gagne, j'ai plus assez pour acheter des habits et de la nourriture. On demande justice : la vie est chère, la nourriture est chère, le prix de l'essence a augmenté et jamais on est payé plus. On veut gagner plus, on appelle au secours. »

Hausse des prix des carburants

Les ouvriers sont en colère contre les patrons d'usine qui refusent de les augmenter mais aussi contre Jovenel Moïse. Michelène Jean est déçue par les actions président. « On avait voté Jovenel, et au lieu d'augmenter nos salaires, il a augmenté les prix des carburants. On n'en peut plus, on est fatigués. On a pris les rues parce qu'il faut qu'on ait 800 gourdes : c'est ce qu'on demande. »

Pour remettre les finances publiques à flot, le gouvernement a décidé en mai d'augmenter le prix du kérosène de 17%, celui de l'essence de 18,5% et celui du diesel de 20%, malgré l'impopularité de la mesure auprès de la majorité pauvre des habitants.

La manifestation qui s'est achevée sans incident n'est pas la dernière : les ouvriers affirment qu'ils ne quitteront les rues que lorsqu'ils auront obtenu une augmentation de salaire.

Ils étaient près de 2 000 employés à manifester dans les rues de la capitale d'Haïti, lundi 26 juin.
Ils étaient près de 2 000 employés à manifester dans les rues de la capitale d'Haïti, lundi 26 juin. REUTERS/Andres Martinez Casares

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