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Colombie

Colombie: la libération des journalistes néerlandais confirmée

C'est le ministre néerlandais des Affaires étrangères qui le confirme ce samedi matin: les deux journalistes néerlandais enlevés en Colombie par l'Armée de libération nationale (ELN) ont été relâchés par la guérilla aux premières heures, ce 24 juin. Leur libération avait déjà été annoncée par erreur vendredi après-midi 23 juin, a indiqué le canal de communication officiel de cette guérilla guévariste. L'ELN est la dernière guérilla encore en activité en Colombie alors que les FARC sont dans la dernière phase de leur désarmement. Un enlèvement qui intervient alors que la guérilla est en pleine négociation avec le gouvernement colombien pour parvenir, elle aussi, à un accord de paix.

En mai 2016, l'ELN avait déjà enlevé une journaliste colombiano-espagnole et deux reporters colombiens avant de les libérer quelques jours plus tard.
En mai 2016, l'ELN avait déjà enlevé une journaliste colombiano-espagnole et deux reporters colombiens avant de les libérer quelques jours plus tard. Fundación Paz y Reconciliación
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Les deux journalistes néerlandais avaient été enlevés lundi 19 juin dans le nord-est du pays, près de la localité d'El Tarra. Ils étaient en plein tournage pour l'émission Spoorloos, qui tente d'aider des Néerlandais à retrouver leurs parents biologiques à travers le monde.

« Les deux journalistes néerlandais viennent d'être remis à une délégation du Défenseur du peuple par l'ELN dans une zone rurale du Catatumbo, dans le département de Norte de Santander », assure un message Twitter des services du Défenseur du peuple, l'institution de défense des droits des citoyens.

Ils ont été libérés à l'endroit même où ils avaient été enlevés une semaine auparavant. Il s'agit d'une zone rurale du Catatumbo en proie au conflit armé avec la guérilla de l'ELN, l'Armée de libération Nationale, qui négocie un accord de paix depuis février dernier à Quito en Equateur avec le gouvernement colombien.

Ils ont été remis à l'ambassadeur néerlandais qui s'était installé depuis lundi à Cucuta, la capitale du département où s'est déroulé l'enlèvement. Les sites d'information colombien publient des photos prises cette nuit de Derk Johannes Bolt, 62 ans et de son caméraman Eugenio Ernest Marie Follender, 58 ans, aux côtés de deux guérilléros en tenue de combat avec un foulard marqué ELN masquant leur visage. Les deux journalistes allaient « plutôt bien compte tenu des circonstances » a précisé le ministre néerlandais des Affaires étrangères.

En mai 2016, l'ELN avait déjà enlevé une journaliste colombiano-espagnole Salud Hernandez et deux reporters colombiens dans la même zone, avant de les libérer quelques jours plus tard.

L'arrêt des prises d'otages, un préalable posé par Bogota

La libération des deux Néerlandais a été annoncée par erreur par le réseau social Ranpal proche de l'ELN. La guérilla a démenti, puis elle a confirmé quelques heures plus tard la remise des deux journalistes à la délégation du Défenseur du Peuple. Elle a justifié la prise d'otage par le fait qu'ils s'étaient introduits dans une zone de conflit armé que l'ELN contrôle.

La guérilla réclame la mise en place d'un cessez-le-feu bilatéral, mais le gouvernement colombien exige au préalable la fin de ces prises d'otages. Il y a quelques jours, le chef de la guérilla Nicolás Rodríguez Bautista, alias Gabino, a même affirmé que son organisation continuerait de prendre des otages malgré le processus de paix.

► à (ré)écouter: Juan Manuel Santos, le président colombien était l'invité de FMM vendredi 23 juin 

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