Haïti: accueil houleux pour la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU
Des représentants du Conseil de sécurité de l'ONU sont à Port-au-Prince en Haïti, une visite de 48 heures pour évaluer la situation dans le pays avant le retrait de la Mission des Nations unies déployées depuis 2004 en Haïti, la Minustah. Mais on ne peut pas dire que la délégation onusienne soit la bienvenue. Le président et son gouvernement l'ont reçue avec 40 minutes de retard tandis que 200 personnes manifestaient devant la base de la Minustah à Port-au-Prince. Les Haïtiens reprochent aux casques bleus d'avoir introduit le choléra en 2010, épidémie qui a déjà fait 9000 morts.
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Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Pour ces plus de 200 manifestants, Minustah rimera toujours avec choléra. Sept ans après le début de l’épidémie, ils hurlent à nouveau leur colère devant l’absence d’aide de l’ONU, comment en témoigne Mario Joseph, l’un de leurs avocats : « C’est une histoire de déni de justice. La commission de réclamation permanente, ils ne veulent pas malgré la déclaration de monsieur Ban Ki-moon. Il semblerait que tous les pays, membres permanents du Conseil de sécurité, ne veulent pas payer. »
L'argent manque
Car, définitivement, l’argent manque. Sur les 400 millions de dollars nécessaires, seuls 2,7 millions ont été collectés depuis décembre 2016. Sacha Sergio Llorenty Solíz, le représentant de la Bolivie au Conseil de sécurité, ne peut nier cette réalité : « Nous reconnaissons qu’il y a un problème et nous sommes ici pour renouveler l’engagement des Nations unies et de la communauté internationale à travailler ensemble pour faire face à ce problème et le résoudre. »
Nouvelle manifestation
Pour encore marquer le coup, les victimes du choléra ont prévu une nouvelle manifestation ce vendredi, près du lieu où le Conseil de sécurité va rencontrer des membres de la société civile.
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