Brésil: le président s’accroche, les appels à la démission se multiplient
Un grand patron brésilien affirme avoir versé des pots-de-vin à Michel Temer ainsi qu’à ses deux prédécesseurs Dilma Rousseff et Lula da Silva. Après une semaine de tension politique extrême, le groupe de presse Globo appelle à la démission du président.
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Avec notre correspondant à Saõ Paulo, Martin Bernard
Joesley Batista, le patron du groupe agroalimentaire JBS, a confié à la justice brésilienne avoir versé des pots-de-vin à trois présidents brésiliens : 70 millions de dollars à Lula, 80 millions à Dilma Rousseff et environ 5 millions à destination de l’actuel chef de l'Etat, Michel Temer.
Ce dernier campe sur ses positions et répète qu’il ne démissionnera pas. Toutefois, un juge de la Cour suprême a ouvert une enquête judiciaire contre lui pour corruption passive, association de malfaiteurs et entrave à la justice.
Et dans c'est dans ce contexte que le puissant groupe mutimédia Globo, qui entretient des relations étroites avec le pouvoir, s’est prononcé en faveur de la démission de Michel Temer. Un éditorial en ce sens a été publié sur internet et lu à l’antenne de ses chaînes.
On peut y lire : « Le président n’est plus en condition morale, éthique, politique et administrative de continuer à diriger le Brésil. S’il ne démissionne pas, il entraînera le Brésil dans une crise encore plus profonde, qui, que personne ne se trompe, débouchera sur le même résultat. »
Joaquim Barbosa, ancien président de la Cour suprême, a renchéri et appelé les Brésiliens à « se mobiliser, descendre dans les rues et revendiquer avec force la démission immédiate de Michel Temer. »
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