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Venezuela

Venezuela: de nuit comme de jour, l’opposition continue de manifester

A Caracas, des centaines de personnes se sont rassemblées dans la soirée du mercredi 17 mai 2017 à Parque Cristal sur la Francisco de Miranda, à l'est de la capitale. Cela fait plus de six semaines que la coalition d'opposition multiplie les mobilisations, à Caracas comme dans tout le pays, contre le président Nicolas Maduro. Le bilan s'est encore alourdi mercredi avec la mort d'un adolescent de 15 ans, blessé la veille en marge d'une manifestation dans l'Etat de Tachira, dans l’ouest du pays. Ce nouveau décès porte le nombre des victimes à 43, selon les chiffres de la justice. Le nombre officiel de morts en marge des protestations de 2014 est égalé.

Des manifestants brandissent des lumières contre «l'obscurité» du Président Nicolas Maduro à Caracas, au Venezuela, le 17 mai 2017.
Des manifestants brandissent des lumières contre «l'obscurité» du Président Nicolas Maduro à Caracas, au Venezuela, le 17 mai 2017. REUTERS/Marco Bello
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Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez

19 heures. Certains sortent leur lampe torche, d'autres allument des bougies pour éclairer la nuit. Pour tous ces Vénézuéliens, il n'y a pas d'heure pour se mobiliser contre le gouvernement chaviste, comme l’explique Maria Angel Palacio : « Le jour, la nuit, le weekend, il faut être dans la rue tous les jours et tout le temps, et pas uniquement le lundi, le mercredi et le vendredi par exemple ! Je crois que tous ici nous sommes venus chercher la lumière, la lumière qui illumine le Venezuela et nous aide à sortir de cette obscurité si laide dans laquelle nous vivons. C'est pour ça que je suis venue : pour faire briller et entrer la lumière dans le pays. »

Une messe a été prononcée en hommage aux plus de 40 personnes décédées pendant les manifestations depuis début avril. Javier Ortega dénonce une « escalade de la violence », alors que tous les tués de cette semaine l’ont été par balles. Il espère qu'il n'y aura « pas un mort de plus dans les manifestations » et dénonce un « chiffre de morts alarmant ». « En si peu de temps, ça fait une moyenne d'un mort par jour, c'est de la folie ! » Il ne sait pas « quel chiffre » le bilan des décès va atteindre avant « un changement de gouvernement définitif ». Pour lui, pas de doute, « le gouvernement a totalement perdu le contrôle : ça ne lui importe plus de sauver les apparences, maintenant, il utilise des armes à feu. »

Nouvelles manifestations ce jeudi

Dans ce climat de tension, Nicolas Maduro a ordonné ce mercredi le déploiement de 2 600 militaires dans l'Etat de Tachira dans le cadre du « plan Zamora », de rétablissement de l’ordre contre un supposé coup d’Etat. Alors que, dans la nuit de mardi 16 et mercredi 17 mai, des dizaines de commerces ont été saccagés et deux commissariats incendiés dans cet Etat près de la frontière colombienne, le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez justifie l'envoi des troupes et dénonce ce qu'il considère comme les « discours mensongers » des médias et de l'opposition.

2 000 soldats de la garde nationale [...] et 600 agents des opérations spéciales [...] ont été déployés pour rétablir l'ordre public avec des moyens qui correspondent aux normes des Nations unies

00:59

Vladimir Padrino Lopez défend l'envoi de l'armée dans l'Etat de Tachira

Julien Gonzalez

Pas de quoi décourager l'opposition, qui a appelé à continuer les manifestations ce jeudi.

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