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Etats-Unis

Affaire Comey aux Etats-Unis: les républicains plus que jamais dans l’embarras

Le ministère de la Justice a nommé un ancien patron du FBI comme responsable du dossier des interférences russes dans la campagne américaine. Robert Mueller sera désormais en charge de cette affaire à rebondissements et qui fait scandale. C’est une concession faite aux démocrates qui demandaient un procureur spécial depuis les révélations de la presse : Donald Trump aurait demandé à James Comey, ex-patron du FBI, d’abandonner son enquête sur le général Flynn. Le président estime que la presse le maltraite. Les républicains, très divisés, ne savent plus à quel saint se vouer.

Le président des Etats-Unis Donald Trump à Atlanta, le 28 avril 2017.
Le président des Etats-Unis Donald Trump à Atlanta, le 28 avril 2017. REUTERS/Jonathan Ernst
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Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

C’est le dernier rebondissement dans cette affaire qui fait scandale : le ministère de la Justice s’est donc résigné à nommer un enquêteur spécial indépendant. Robert Mueller, ancien patron du FBI, nommé par George Bush, confirmé par Barack Obama. Cette décision a pour objectif d’apaiser la fronde montante au sein du parti républicain.

Et c’est une victoire pour les démocrates qui demandaient un procureur spécial. Le sénateur Blumenthal du Connecticut, se félicite de cette première décision : « Ce choix est chargé de signification. Bob Mueller à l’expérience et la compétence, l’estomac et la colonne vertébrale, pour assurer l’indépendance de cette enquête, et résister à la pression politique. »

Le rôle de Robert Mueller, sera, pour le ministère de la Justice, de superviser cette enquête aux multiples ramifications. Une éventuelle interférence russe dans la campagne présidentielle, les liens du général Flynn avec Moscou et les dernières révélations, une tentative, par le président lui-même, d’influencer une enquête en cours. James Comey devrait être entendu par le Congrès la semaine prochaine. Les élus veulent voir les documents qui sont sensés accabler le président. Donald Trump pendant ce temps sera à l’étranger, pour son premier voyage officiel, loin du tapage de Washington.

Les républicains fuient les médias

Si les démocrates donnent de multiples conférences de presse, les républicains fuient les journalistes comme la peste. Chacun tente d’éviter la question qui fâche : Faites-vous confiance au président Trump, ou à James Comey ?

Le président de la chambre Paul Ryan, tente de donner une ligne de conduite à ses élus : « Il nous faut des faits. Il est évident que certains en veulent au président. » Paul Ryan tente de resserrer les rangs sans succès. Certains élus républicains le reconnaissent, cette affaire peut aller très loin.

Le sénateur McCain parle d’une ambiance qui ressemble au Watergate. Le représentant Kizinger va même dans le sens des démocrates pour demander un enquêteur spécial. Mais il ne veut pas accabler le président. « J’ai confiance en James Comey, c’est un homme honnête, affirme-t-il, mais je n’accuse pas le président de malhonnêteté. C’est la parole de l’un contre celle de l’autre. Nous devons chercher les preuves et confier cela à une personnalité indépendante car le dossier est politiquement toxique. »

Les républicains évitent les mots « destitution », ou « entrave à la justice », mais ils sont perturbés. Le ministère de la Justice semble avoir entendu cette fronde qui gagne le parti républicain. Robert Mueller va donc mener cette enquête à multiples facettes.

Le porte-parole de Donald Trump maintient que les reportages sont inexacts, mais sans vouloir s’exprimer publiquement. Seul Donald Trump et la chaîne Fox News continuent d’affirmer que la presse est injuste.

Mercredi matin devant la dernière promotion des gardes-côtes américains, sans spécifiquement parler de l'affaire qui fait scandale, le président s'est d'ailleurs épanché en public : « Regardez comment je suis traité en ce moment, surtout par les médias. Aucun politicien, dans l'histoire, et je le dis sans exagérer, n'a été traité aussi mal, ou aussi injustement. Vous ne pouvez pas les laisser vous atteindre. Vous ne pouvez pas laisser les critiques et les fâcheux se mettre sur la voie de vos rêves. Mais le peuple comprend ce que je fais, et c'est le plus important. Je n'ai pas été élu pour être au service de la presse à Washington, ou les intérêts particuliers, j'ai été élu pour servir les hommes et les femmes oubliés de ce pays, et c'est ce que je fais. »

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