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Revue de Presse des Amériques

A la Une: la réforme fiscale de Donald Trump

Gary Cohn (g.), le directeur du Conseil économique des Etats-Unis et Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor, présentent la réforme des impôts de Donald Trump, à Washington, le 26 avril 2017.
Gary Cohn (g.), le directeur du Conseil économique des Etats-Unis et Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor, présentent la réforme des impôts de Donald Trump, à Washington, le 26 avril 2017. REUTERS/Kevin Lamarque/File Photo
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Le ministre américain des Finances a dévoilé une réforme fiscale qui prévoit de fortes baisses des impôts sur les entreprises et une simplification pour les particuliers. Si les baisses d'impôts ont toujours été une priorité des républicains, une inquiétude demeure sur l'ampleur de la dette américaine et le budget, qui sera forcément affecté par cette réforme. Ce texte de loi doit encore être voté par le congrès.

« La réforme fiscale de Donald Trump repose sur un conte de fées », lance de but en blanc le Washington Post. « Proposer des réductions d'impôts à hauteurs de plusieurs milliers de milliards de dollars, en assurant que ce plan s'autofinancera grâce à la croissance économique qu'il suscitera, est dépourvu de toute réalité empirique. Un plan fiscal responsable ne prendrait pas le risque d'accroître la dette nationale », souligne le quotidien. « C'est la raison pour laquelle il ne s'agit pas de baisses d'impôts mais d'un report d'impôts », en convient USA Today. « Un report d'impôts des contribuables d'aujourd'hui à leurs enfants et petits-enfants ». Et le New York Times fustige : « ce plan est la combine ridicule d'un gang de ploutocrates qui cherchent à s'enrichir au détriment de l'avenir du pays ».

Le New York Post salue au contraire « une réforme courageuse et historique qui va permettre la nécessaire création d'emplois aux Etats-Unis ». Bien que le tabloïde concède que de nombreux détails restent à définir. De son côté, le Washington Times conclut : « la réforme fiscale est enfin sur la table. Et c'est un début ».

Venezuela : protestations et répression
 
Au Venezuela, la mobilisation contre le président socialiste, Nicolas Maduro, et son gouvernement ne faiblit pas. Et ceci malgré ce que le quotidien El Nacional qualifie de « répression brutale » du régime contre les manifestants. « Hier encore, les affrontements ont duré trois heures entre les forces de l'ordre et les protestataires qui voulaient se rendre, sans y parvenir, devant les locaux du Défenseur du peuple, l'autorité qui doit veiller au respect des droits de l'homme ».

Un jeune a été tué. Le bilan des troubles s'élève désormais à 29 victimes depuis le début du mois. « Juan Pablo Pernalete était un étudiant de 20 ans », écrit le journal 2001. Il a été atteint d'une cartouche de gaz lacrymogène au thorax. Les médecins à l'hôpital n'ont pu le ranimer. Ce nouveau mort provoque une vive émotion dans le pays. Le fils du défenseur du peuple, Tarek Saab, a lui-même participé aux manifestations. Ybram Saab s'est adressé à son père, réputé proche du pouvoir. La vidéo fait depuis hier soir un immense buzz sur les réseaux sociaux. Elle est également en Une du site de Talcual.

« Je condamne la répression brutale des forces de sécurité de la nation dont j’ai été victime en ce jour tout comme l’a été Juan Pablo Pernalete, âgé de 20 ans, étudiant universitaire qui a perdu la vie à cause de l’usage terrible et inhumain de gaz lacrymogène après avoir reçu un impact dans la poitrine… Cela aurait pu être moi ! », estime Ybram Saab dans ce message à son père. « Papa : dans le contexte actuel tu as le pouvoir de mettre fin à l’injustice dans laquelle sombre le pays. Je te demande, en tant que ton fils et au nom du Venezuela que tu sers que tu réfléchisses et fasses ce que tu as à faire ! Je te comprends. Je sais que ce n’est pas simple, mais c’est ce qui est juste. »
 
La réponse à Ybram Saab est venue par un autre fils, et non le moindre : celui du président vénézuélien. Nicolas Maduro Guerra met Ybram Saab en garde, rapporte le quotidien 2001. « Ceux qui marchent aujourd'hui à tes côtés abusent de l'amour de ton père afin de manipuler le pays », écrit Nicolas Maduro Guerra sur son compte twitter. « Cette pression sur un homme libre comme Tarek Saab vise à désunir ta famille et la patrie. »

En pleine crise, le Venezuela a annoncé hier qu'il allait se retirer de l'Organisation des Etats américains. Dans les colonnes d'Ultimas Noticias, la ministre vénézuélienne des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez, explique ce choix. Selon elle, l'OEA est un « groupe interventionniste mené par les Etats-Unis. Le retrait du Venezuela est nécessaire pour la défense de la révolution ».

Pour le journal La Verdad, Caracas a choisi de se retirer de l'organisation afin d'anticiper la suspension du pays pour violation des droits de l'homme et rupture de l'ordre démocratique.

Le Mexique met fin à la torture
 
Au Mexique, le Sénat a approuvé hier en dernière lecture et à l'unanimité une loi pour « prévenir, poursuivre et sanctionner la torture ». « Ce texte est historique », se réjouit Milenio, « car il pose le cadre légal pour éradiquer cette pratique au Mexique ». L'un de ses points les plus marquants : à l'avenir, les preuves obtenues sous la torture ne seront plus recevables lors de procès. Selon l'ONU, la torture est utilisée de manière systématique par les forces de sécurités mexicaines dans leur guerre contre le narcotrafic et le crime organisé.

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