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Pérou

Pérou: un juge réclame la détention préventive de l'ex-président Toledo

Un juge péruvien a pris lundi 17 avril une deuxième décision de détention préventive de 18 mois contre Alejandro Toledo. L'ancien président péruvien vit actuellement aux Etats-Unis, alors que Lima réclame son extradition pour corruption.

L'ancien président péruvien est dans le collimateur de la justice, accusé d'avoir reçu plusieurs millions de dollars de pots-de-vin de l'entreprise de BTP brésilienne Odebrecht.
L'ancien président péruvien est dans le collimateur de la justice, accusé d'avoir reçu plusieurs millions de dollars de pots-de-vin de l'entreprise de BTP brésilienne Odebrecht. REUTERS/Mariana Bazo/File Photo
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La justice péruvienne avait émis en février un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Alejandro Toledo et avait pris à son égard une première décision de détention préventive de 18 mois.

La mesure décidée ce lundi 17 avril vise également son épouse Eliane Karp, qui réside elle aussi aux Etats-Unis. Elle vise en outre l'homme d'affaires israélien Joseph Maiman et l'ancien chef de la sécurité de l'ex-président, l'Israélien Avi Dan On. Ces deux derniers ne se trouvent pas non plus au Pérou.

Cette nouvelle décision de justice a été prise dans le cadre de l'enquête sur un dossier dit Ecoteva. Il s'agit d'une affaire de sociétés-écrans créées au Costa Rica pour l'achat d'immeubles avec de l'argent non déclaré qui proviendrait, selon la justice, d'actes de corruption effectués pendant le mandat présidentiel d'Alejandro Toledo, entre 2001 et 2006. L'avocat péruvien de l'ancien président, Heriberto Benitez, a démenti ces nouvelles accusations et déclaré qu'il était victime d'une « persécution politique ».

Exil

Alejandro Toledo, qui, lorsqu'il était au pouvoir se présentait comme un champion de la lutte contre la corruption, réside aujourd'hui en Californie, où il est professeur invité à l'université de Stanford.

La première décision de détention préventive prise à son encontre en février résultait de soupçons d'implication de l'ex-président dans le scandale Odebrecht. La justice péruvienne l'accuse d'avoir touché 20 millions de dollars de la part du géant brésilien du BTP, qui voulait remporter l'appel d'offres pour la construction de la route Interocéanique, un grand axe routier entre le Pacifique et l'Atlantique. Des accusations rejetées en bloc par le principal intéressé.

La demande d'extradition présentée par Lima au gouvernement américain n'a pas été suivie d'effet pour le moment. Les autorités américaines ont demandé au Pérou de fournir un complément d'information sur les motifs qui justifieraient une telle mesure.

(avec AFP)

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