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Revue de presse des Amériques

A la Une: En Colombie, les habitants de Mocoa enterrent les leurs

Des cercueils amassés près du cimetière de Mocoa, le 3 avril 2017.
Des cercueils amassés près du cimetière de Mocoa, le 3 avril 2017. REUTERS/Jaime Saldarriaga
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« On dit qu’après la tempête vient le calme. Mais à Mocoa, il n’y a rien ni personne pour pallier la douleur », peut-on lire dans les pages de la revue Semana. « Hier, trois jours après le drame, il n’a pas plu à Mocoa, les seules gouttes que l’on voyait sortaient des yeux et coulaient sur les joues de centaines de personnes » qui, ce lundi, ont enterré les leurs, détaille ce journal. Hier donc, les habitants veillaient leurs morts après avoir récupéré leurs dépouilles identifiées grâce à une équipe de quarante-cinq enquêteurs spécialisés envoyés par le parquet général (273 personnes tuées, selon le dernier bilan).

L’heure était également au bilan matériel. Et selon le ministre colombien de la Défense, chargé par le président de gérer la reconstruction de cette municipalité, deux à trois ans seront nécessaires pour remettre sur pied cette ville dévastée par cette coulée de boue nous détaille El Espectador. Une reconstruction qui a d’ailleurs déjà commencé, selon le président colombien. Juan Manuel Santos qui s’est rendu hier pour la troisième fois à Mocoa toujours selon El Espectador. 

L’organisation des États d’Amérique prend position sur la crise au Venezuela

« L’OEA déclare l’altération de l’ordre constitutionnel au Venezuela », peut-on lire en Une du Nuevo Herald. L’organisation continentale a approuvé une résolution qui condamne les sentences du Tribunal suprême de justice vénézuélien qui avait décidé la semaine dernière de s’octroyer les pouvoirs de l’Assemblée nationale. « Des sentences incompatibles avec la démocratie et qui constitue donc une violation de l’ordre constitutionnel », peut-on lire. Cette résolution a été approuvée par dix-sept pays sur les vingt-et-un présents. L’OEA a également décidé de faire usage des instruments diplomatiques explicités dans la Chartre démocratique interaméricaine. L’OEA pourrait convoquer prochainement une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des pays membres pour activer cette charte afin de rétablir l’ordre démocratique au Venezuela.

Une décision qui a été vivement critiquée par les autorités de Caracas, nous apprend El Universal. Le président vénézuélien n’a pas hésité à parler « d’ingérence », tout en appelant ses sympathisants à se mobiliser pour manifester leur rejet de cette décision. « C’est un coup d’État qui a été réalisé au sein de l’OEA », estime Nicolas Maduro. Le président fait référence à ce qu’il s’est passé juste avant cette réunion. La Bolivie assure en ce moment la présidence tournante de l’OEA. Or le représentant de la Bolivie, pays qui soutient Nicolas Maduro, avait annoncé dans la matinée l’annulation de cette réunion. L’OEA a alors décidé de faire appel au plus vieil ambassadeur au sein de son organisation pour présider cette réunion, ce qui est autorisé, mais qui a provoqué l’indignation de la Bolivie.

Nicolas Maduro en a profité pour appeler au dialogue avec les différents secteurs de la société et l’opposition. Un appel qui n’a pas encore eu d’écho, semble-t-il alors que ce mardi une manifestation à l’appel de l’opposition est prévue. Et ce ne sera pas la seule puisqu’une autre manifestation a été convoquée à l’appel du gouvernement. Deux manifestations dont les tracés se croisent, nous apprend El Nacional. Ces manifestations permettront de prendre le pouls sur l’implication des Vénézuéliens aux côtés de l’opposition ou du pouvoir.

Au Brésil, début d’un procès qui pourrait coûter son poste au président Michel Temer

Il s’agit d’un procès sur le financement de la campagne pour la dernière présidentielle de 2014, remportée par Dilma Rousseff qui s’était allié pour l’occasion au conservateur Michel Temer. Ce dernier, tout d’abord vice-président est désormais président depuis que Dilma Rousseff a été victime d’une procédure de destitution détaille la Folha de São Paulo.

C’est le Tribunal supérieur électoral qui est chargé de l’affaire. Et selon O Globo, les avocats de Michel Temer et de Dilma Rousseff vont demander l’ajournement du procès. Une affaire qui risque donc de durer un certain temps, et si d’aventure le tribunal décidait d’annuler l’élection du duo Rousseff – Temer, les avocats de la défense ont déjà annoncé qu’ils épuiseraient tous les recours possibles.

En Floride, le gouverneur décide de retirer plus d’une vingtaine affaires à une procureure

Cette histoire démontre les tensions qui règnent au sein de la justice américaine, mais également entre cette justice et les élus. Aramis Ayala, qui a été élu au poste de procureur fin 2016 et qui a pris ses fonctions en janvier dernier, précise le New York Times, ne souhaitait pas réclamer la peine de mort pour un homme accusé d’avoir tué un policier contrairement à ce que souhaitait le gouverneur Rick Scott. Ce dernier a donc décidé de lui retirer cette affaire ainsi que vingt-et-un autres dossiers qui, selon lui, devraient déboucher sur une condamnation à mort.

Aramis Ayala s’était engagée à ne pas condamner à mort durant son mandat. Pour des organisations de droits civiques, la décision de Rick Scott salit le principe de séparation des pouvoirs, peut-on lire dans le Miami Herald. Aramis Ayala ne compte pas en rester là. La procureure a présenté une motion pour que le procès concernant la mort d’un policier soit suspendu, le temps qu’elle puisse s’expliquer avec le gouverneur Rick Scott, dont les méthodes sont assimilées par le New York Times à celles de Donald Trump.

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