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La revue de presse des Amériques

A la Une: le Salvador interdit les exploitations de mines de métaux

A San Salvador, des manifestants participaient à une marche  contre l'exploitation minière au Salvador. Photo : le 9 mars 2017.
A San Salvador, des manifestants participaient à une marche contre l'exploitation minière au Salvador. Photo : le 9 mars 2017. ©REUTERS/Jose Cabezas
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C'est une première mondiale: le Salvador, plus petit pays d'Amérique central, a décidé d'interdire toute forme d'exploitation de mines de métaux, tels que l'or et l'argent.

« Par une écrasante majorité de 69 voix sur les 84 que compte l'Assemblée nationale salvadorienne, les députés ont adopté ce mercredi une loi allant en ce sens », rapporte La Prensa Grafica, « plaçant ainsi l'environnement et la santé de leurs concitoyens au-dessus des considérations financières ».

« Par cette décision, le Salvador devient le premier pays au monde à bannir totalement les exploitations de métaux de son sol », constate le New York Times qui explique : « Les risques que fait peser l'exploitation de ces mines au Salvador sont particulièrement élevés: le petit pays est très densément peuplé. Selon les Nations unies, le pays souffre des pires dégradations environnementales des Amériques, après Haïti »

Ricardo Navarro de l'ONG Les amis de la Terre, l'un des instigateurs du texte, a dit hier sa satisfaction : « Cette loi nous rend beaucoup moins vulnérables. Dans les mines ils utilisent beaucoup d’eau pour ce qu’ils appellent « le drainage acide » en y ajoutant du cyanure. Car pour pouvoir sortir l’or, il faut du cyanure. Mais les résidus restent ensuite dans l'environnement et contaminent notre eau. Or le Salvador a besoin d’eau potable propre, de forêts, d'aliments… C’est pourquoi nous croyons que cette loi est un grand succès pour notre pays »

Après le vote il y avait des scènes de liesse à l'Assemblée nationale salvadorienne. Les députés debout, les applaudissements nourris, les accolades : la joie d'avoir obtenu ce vote, qui a su fédérer tous les partis politiques du pays, était immense, rapporte El Diario de Hoy. « C'est un jour historique pour notre nation », « L'eau l'a emporté sur l'or », se sont exclamés les élus. Reste un bémol : « pour l'instant les fonds manquent pour réparer les dégâts et indemniser les victimes des intoxications », souligne le quotidien.

Equateur : la campagne présidentielle prend tournure violente
 
Ce dimanche se tiendra le second tour de l'élection présidentielle. Qui succédera au charismatique mais polémique Rafael Correa qui ne peut pas se représenter? 
Le scrutin de dimanche oppose l'ancien vice-président Lenin Moreno, 64 ans, candidat du pouvoir, à l'ex-banquier Guillermo Lasso, 61 ans. La question est donc de savoir si l'Equateur choisit de poursuivre sur la voie socialiste ou de virer à droite. Les deux finalistes ne pourraient en tout cas pas être plus différents. Et rarement l'électorat équatorien a été si divisé, si polarisé, souligne La Hora. C'est peut-être pourquoi, « à quelques jours du vote, la violence occulte les débats ».

En effet, avant hier soir, à la sortie d'un match de foot de l'équipe nationale équatorienne, le candidat de l'opposition a été agressé par des sympathisants du gouvernement. « La foule a entouré Guillermo Lasso, sa femme et leurs fils, en leur lançant des matières fécales, des pierres, des bâtons, des bouteilles et en les menaçant même avec des couteaux », rapporte La Hora. « Des vidéos amateurs de l'incident ont circulé immédiatement sur les réseaux sociaux, provoquant l'indignation générale ». Le rival de Guillermo Lasso a catégoriquement rejeté la violence. « Toute expression d'intolérance est inacceptable » a écrit Lenin Moreno sur Twitter.

La presse équatorienne aussi se dresse aujourd’hui contre la tournure inquiétante que prend la campagne. « Les bâtons et les pierres n'expriment pas la volonté du peuple équatorien. Cette volonté c'est le vote que nous devons respecter et défendre », estime par exemple El Universo. « La violence est toujours la preuve d'absence d'arguments politiques, une provocation à laquelle nous ne devons pas céder. Les Equatoriens sont respectueux et pacifiques. Cela fait partie de notre identité nationale, ne la perdons pas ».

Etats-Unis : le FBI arrête un procureur mexicain pour accusé de narcotrafic

Les forces de l'ordre américaines ont arrêté un procureur mexicain alors que celui-ci tentait de se rendre aux Etats-Unis. « Edgar Veytia, procureur du Nayarit, un Etat de l'ouest du Mexique, a été arrêté à son passage de la frontière à San Diego », écrit LaRazon. Le gouverneur de Nayarit, lors d'une conférence de presse, a affirmé ne pas posséder d'information sur le lieu de sa détention ni sur les chefs d'inculpation qui expliqueraient son arrestation. Alors que le quotidien, comme les autres médias a, lui, eu copie « de la plainte déposée le 2 mars devant un tribunal de Brooklyn à New York. Selon ce document », rapporte encore La Razon, « Edgar Veytia est accusé d'avoir contribué à un réseau de fabrication, d'importation et de distribution d'héroïne, de cocaïne, de marijuana et de méthamphétamine entre 2013 et février 2017 ».

L'ironie de l’histoire c'est que ce procureur de 42 ans à la carrière fulgurante était connu pour sa « guerre contre le narcotrafic », rapporte de son côté Milenio.

Argentine légalise l’usage médical du cannabis

En Argentine les sénateurs ont définitivement adopté hier la légalisation de l'usage médical du cannabis. « Avec 58 voix pour et aucune contre, les sénateurs ont voté en faveur de l'utilisation thérapeutique de l'huile de cannabis et de son accès gratuit pour les patients avec des prescriptions médicales », explique Clarin qui poursuit : « Cette huile sera importée des Etats-Unis. Car la culture de la plante de cannabis reste en revanche interdite sur le sol argentin ».

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