Après l’échec de sa réforme maladie, Donald Trump s’en prend à son aile droite
Aux Etats-Unis, Donald Trump a connu son plus gros échec politique la semaine dernière, avec le maintien du système de santé dit « ObamaCare ». Son projet de remplacement n'a en effet même pas été soumis au vote de la Chambre des représentants, car il était acquis qu'il n'obtiendrait pas la majorité. Sonné, le président américain semble découvrir les subtilités de la politique. Ayant d'abord surtout accusé les démocrates, qui s'étaient opposés sans surprise, il a repris, dimanche 26 mars, son attaque contre l'aile droite du parti républicain.
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Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Comme souvent, c'est un tweet de Donald Trump qui a donné le ton du week-end. Dimanche 26 mars, le président américain a envoyé un nouveau message cinglant contre l'aile dure de son parti, le Freedom Caucus, jugé responsable de l'échec, en fin de semaine dernière, de sa réforme du système de santé. En effet, davantage que les voix des parlementaires démocrates, ce sont bien celles des conservateurs les plus acharnés qui ont manqué. Le Freedom Caucus représente environ 10 % du groupe républicain.
Democrats are smiling in D.C. that the Freedom Caucus, with the help of Club For Growth and Heritage, have saved Planned Parenthood & Ocare!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 mars 2017
Ironiquement, ce n'est donc pas parce qu'elle allait priver de couverture maladie des dizaines de millions de citoyens que la loi n'est pas passée, mais au contraire parce que certains la trouvaient encore trop généreuse.
Se présentant comme un champion de la négociation, Donald Trump s'était personnellement investi, rencontrant ces parlementaires pour les brosser dans le sens du poil. Mais il n'avait sans doute pas mesuré à quel point son parti est divisé, ou bien n'imaginait-il pas pouvoir être ainsi abandonné en rase campagne dès le premier débat compliqué.
En attaquant frontalement le Freedom Caucus, Trump prend le risque de le braquer encore plus, et se trouve donc désormais face à un choix stratégique : s'aligner sur l'aile dure des républicains, au risque de s'aliéner les modérés, ou bien recentrer ses politiques pour convaincre au coup par coup certains démocrates.
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