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La revue de presse des Amériques

A la Une: le Pérou frappé de plein fouet par El Nino

Un homme devant sa maison détruite par les inondations à Viru, dans le nord du Pérou, le 20 mars 2017.
Un homme devant sa maison détruite par les inondations à Viru, dans le nord du Pérou, le 20 mars 2017. ©REUTERS/Douglas Juarez
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Les pluies ne cessent de tomber et provoquent des inondations et des coulées de boue. « Collapse », titre Peru21. Le centre et le nord du pays sont particulièrement touchés, écrit le journal. Huarmey, la capitale de la province Ancash se trouve sous l’eau. « La ville s’est transformée en grande piscine ». Environ 100 000 personnes sont affectées par la catastrophe naturelle, dont 25 000 dans la capitale Lima. Le gouvernement est en alerte maximale, écrit Correo. Selon les autorités, il va continuer à pleuvoir dans les jours qui viennent.

Les autorités qui ont mobilisé les secours, y compris l’armée pour aider les victimes. Mais le président Pedro Pablo Kuczynski refuse d’étendre l’état d’urgence à d’autres régions touchées. « Cela ouvrirait la porte à la corruption », a-t-il expliqué dans une interview à la chaîne CNN en espagnol, cité par El Comercio. D’après le président, l’urgence de la situation ne permettrait pas de faire passer des contrats dans les règles, c’est-à-dire avec des appels d’offres. Le journal El Comercio en tout cas met garde les responsables politiques contre toute tentative de polémique autour de l’aide aux victimes. Ce n’est pas le moment de se disputer sur la façon d’apporter son soutien à la population sinistrée. « Celui qui a perdu sa maison, qui a tout perdu, se moque de savoir si la bouteille d’eau qu’on lui a offerte a été payée par les partis Fuerza Popular ou Frente Amplio, par le maire ou par le gouvernement. Ce qui lui importe avant tout, c’est de pouvoir assouvir sa soif, nourrir sa famille et trouver un endroit pour dormir ».

Double revers infligé au président Donald Trump

Lors de son audition devant le Sénat, le directeur du FBI a confirmé qu’une enquête sur une éventuelle « coordination » entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe est en cours. James Comey a aussi réfuté l’accusation du président selon lequel son prédécesseur Barack Obama aurait mis sur écoute la Trump Tower pendant la campagne présidentielle. Selon la plupart des quotidiens, l’audition du directeur du FBI a été un moment inédit : le chef d’un service de renseignement qui contredit le président, ce témoignage est tout simplement « étonnant », estime USA Today. Les observateurs étrangers, interloqués, écrit le Washington Post, voient un président qui lance des accusations dignes d’une république bananière. Et ils apprennent que l’administration Trump fait l’objet d’une enquête du FBI pour ses activités pendant la campagne. Devant les yeux du monde entier, la présidence américaine en prend un sacré coup, titre le Washington Post. Ce qui compte à présent, poursuit le New York Times, c’est que l’enquête du FBI puisse se dérouler sans interférence de la Maison Blanche. L’enquête qui planera comme une épée de Damoclès sur le président, selon Politico. Elle pourrait sérieusement entraver l’action politique de Donald Trump, estime le site d’information.

Pour terminer, jetons un coup d’œil à la presse brésilienne. A la Une le scandale de la viande avariée qui a provoqué une passe d’armes entre le gouvernement et la police.
 
C’est à lire dans O Globo. Le secrétaire général de la présidence qualifie l’enquête de la police fédérale d’« opération spectacle ». En fait le gouvernement reproche à la justice de faire trop de vagues autour de cette affaire de viande avariée car le scandale pourrait nuire aux intérêts de l’industrie agro-alimentaire. Le juge qui a déclenché l’opération « Carne fraca » se défend dans le journal : « Il y a des indices que des hauts fonctionnaires du ministère de l’Agriculture ont commis des délits », affirme Marcos Jossegrei da Silva qui ajoute d’un ton rassurant : « Moi je continuerai à manger de la viande brésilienne ». 

En Haïti, les victimes de Matthew touchées par la famine 

Le Nouvelliste met aujourd'hui en Une les victimes de Matthew dans la Grand' Anse, le département le plus dévasté par le passage de l'ouragan.

« Plus de cinq mois après Matthew, des habitants de sections communales reculées de la Grand’ Anse, par vagues successives, enjambent les montagnes, arrivent voûtés de désespoir dans les bourgades comme Moron ou Dame-Marie. L’estomac criant famine, ces infortunés du sort racontent que des gens crèvent de faim dans les mornes », rapporte le journal.

Selon Le Nouvelliste, le sort des victimes de l'ouragan a disparu « des radars de la presse et des pouvoirs publics, occupés ces derniers mois à l’organisation des élections et de la transition politique ». Et ce sont désormais les maires des communes affectées qui tirent la sonnette d'alarme. « La situation est insoutenable ! Les gens mangent des herbes bouillies, des écorces de bananiers », s’indigne un député dans les colonnes du Nouvelliste qui fait état de plusieurs dizaines de décès dus à la famine.

 

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