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Etats-Unis

Etats-Unis: malgré des auditions ardues, Neil Gorsuch reste serein

Deuxième jour d’audition au Congrès pour Neil Gorsuch, le juge choisi par Donald Trump pour siéger à vie à la Cour suprême. Ces auditions devraient durer deux semaines. Ce magistrat de 49 ans est présenté comme un fondamentaliste, qui défend les valeurs conservatrices de la Constitution américaine telle qu’elle a été écrite par les « pères fondateurs ». Les démocrates qui ont une forte minorité au Sénat sont en mesure de bloquer cette nomination controversée.

Donald Trump et Neil Gorsuch après la nomination de ce dernier à la Cour suprême le 31 janvier 2017.
Donald Trump et Neil Gorsuch après la nomination de ce dernier à la Cour suprême le 31 janvier 2017. REUTERS/Kevin Lamarque
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Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

Les auditions au Congrès pour la Cour suprême ne sont pas une partie de plaisir, mais au deuxième jour de son grand oral, Neil Gorsuch garde son calme et son sens de l’humour, malgré les questions difficiles des élus de l’opposition.

Diane Feinstein, sénatrice démocrate, a exprimé les doutes de son parti, devant le choix d’un juge traditionnaliste qui refuserait de considérer la Constitution comme un document vivant, comme un document qui permet l’évolution de la société américaine.

« A l’époque de la révolution, les Afro-Américains étaient en esclavage. Et l’idée d’une voiture, sans parler d’Internet, était inconcevable. Si nous avions cédé au dogme d’une interprétation fondamentaliste, et bien nous serions encore à la ségrégation des écoles ! »

Les démocrates se montrent très offensifs sur les dossiers d’actualité, notamment le décret immigration, bloqué en justice, et qui peut être tranché, en dernier recours par la Cour suprême. « Le président Trump attend votre nomination pour faire appel » lui lance un sénateur démocrate.

« Il n’a aucune idée de ce que serait ma décision !, rétorque l'intéressé. Je ne dirai rien à personne qui dévoile mon avis sur des cas comme celui-ci qui peuvent aller devant la Cour suprême. Ce serait une violation de la séparation des pouvoirs. Personne n’est au-dessus des lois, pas même le président des Etats-Unis. »

Calme olympien

Le magistrat affirme n’avoir rien promis au président. Sur le retour à la torture par exemple, et aux simulations de noyade pour les prisonniers évoquée par Donald Trump Neil Gorsuch répond que la loi l’interdit.

Et lorsque Ted Cruz, sénateur du Texas proche de l’extrême droite le félicite pour sa réputation de fondamentaliste, le juge rejette fermement cette étiquette. On ne sait pas encore si les démocrates bloqueront sa nomination, mais Neil Gorsuch n’a rien laissé filtrer de ce qu’il pense vraiment, faisant face avec un calme olympien aux très longues heures d’audition au Congrès.

Les démocrates n’ont pas dévoilé leur stratégie, ils peuvent bloquer la nomination, avec le risque de voir Donald Trump appliquer une solution radicale, le changement de la règle de la majorité des deux tiers.

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