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Brésil

Brésil: Michel Temer tente d'éteindre le scandale de la viande avariée

Le président brésilien Michel Temer a reçu les ambassadeurs d’une trentaine de pays importateurs pour les rassurer sur la qualité de la viande brésilienne, après des accusations portées par la police fédérale du Brésil sur la vente de viande avariée. Un thème très sensible car le Brésil exporte de la viande vers 150 pays.

Le président Michel Temer a invité des ambassadeurs à un barbecue pour prouver la qualité de la viande brésilienne, le 19 mars 2017.
Le président Michel Temer a invité des ambassadeurs à un barbecue pour prouver la qualité de la viande brésilienne, le 19 mars 2017. REUTERS/Ueslei Marcelino
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Avec notre correspondant à Sao Paulo,  Martin Bernard

Limiter les dégâts. Tel était le but des autorités brésiliennes lors de la rencontre organisée d’urgence avec les diplomates en poste à Brasilia. Des diplomates qui ont immédiatement exigé des explications après le scandale de la viande avariée révélé par la police fédérale. Des fonctionnaires corrompus délivraient de faux certificats de validité à une trentaine d’entreprises du secteur, dont deux grandes multinationales.

Le ministre de l’Agriculture Blairo Maggi a exprimé sa déception et n’a pas caché que le Brésil, qui a exporté pour 12 milliards de dollars de viande l’an dernier, avait gros à perdre dans cette affaire. Michel Temer s’est quant à lui chargé de minimiser l’affaire, en affirmant que 21 sites industriels avaient été mis en cause, alors qu’il y en a près de 5 000 dans le secteur de la viande au Brésil. Il a toutefois admis que la production de 6 d’entre eux était vendue à l’extérieur du pays.

L’enquête de la police fédérale fait état de 33 fonctionnaires du ministère de l’Agriculture corrompus, sur un total de 11 000. Pour mettre les points sur le « i », Michel Temer n’a pas hésité, après la réunion de travail, à réunir les ambassadeurs autour d’un churrasco – un traditionnel barbecue brésilien – pour les persuader de la bonne qualité de la viande locale.


Analyse

Pour Gaspard Estrada, directeur exécutif de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes, ce nouveau scandale n'est pas une surprise. Selon lui, depuis l'affaire Petrobras, rien n'a changé au Brésil et c'est tout le système politique du pays qu'il faudrait remettre à plat.

Il faudrait une réforme politique pour permettre aux exécutifs d'être plus stables et une réduction du nombre de partis politiques qui sont devenus de véritables affaires familiales.

01:00

Gaspard Estrada, directeur exécutif de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes

Marine de La Moissonnière

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