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Pérou / Environnement

Pérou: des pluies diluviennes ravagent le pays

Le Pérou n'avait pas été victime de pluies si violentes depuis celles causées par les phénomènes du Niño de 1983 et 1998. Depuis décembre dernier, le pays souffre des conséquences d'une anomalie climatique connue comme le « Niño côtier ». Alors que la température de l'eau du Pacifique est supérieure de 4 degrés aux normales saisonnières, l'absence de vent maintient ces masses d'eaux chaudes près des côtes, provoquant de véritables déluges sur les côtes péruviennes et équatoriennes. Avec des dizaines de morts, de très nombreux blessés et des disparus, le Pérou est sévèrement touché.

Crue de la rivière Rimac, le 18 mars 2017.
Crue de la rivière Rimac, le 18 mars 2017. REUTERS/Mariana Bazo
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Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

Wayq'u ou huaico en quechua, c'est le ravin qui sépare deux montagnes. Quand ce ravin se remplit de l'eau boueuse qui descend des Andes sans freins ni limites, le huaico devient un mot qui sème la terreur dans le pays. Avec plus de 560 000 personnes touchées et 62 000 sans abris, les dégâts sont particulièrement sévères de Lima jusqu'au nord du pays, Piura et Tumbes.

Berges rongées par le courant

Dans la capitale, les rivières comme le Rimac et le Huaycoloro ont débordé de leur lit normalement sec, inondant les quartiers Est. Certaines rues se sont transformées en torrents que la population ne peut franchir qu'avec des cordes et des poulies. L'eau potable manque dans de nombreux quartiers où la populaton doit se servir dans les fontaines publiques, l'eau est en effet trop boueuse pour être traitée efficacement. A San Juan de Llurigancho, un pont piétonnier sur le Rimac s'est effondré, les berges du fleuve ayant été rongées par le courant.

Rupture de digues

Plus au nord, les inondations sont sévères à Piura et Trujillo, après la rupture de deux digues construites pour protéger la ville, Le gouvernement a décrété l'état d'urgence dans les zones touchées et débloqué 700 millions d'euros pour la reconstruction, notamment celle de la route centrale, la seule voie asphaltée qui relie Lima aux Andes centrales fréquemment coupée par les éboulements. Les pluies diluviennes devraient continuer jusqu'à la mi-avril.

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