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Revue de presse des Amériques

A la Une: Budget Trump, priorité à la Défense au détriment du reste

Donald Trump a accentué son premier budget sur les dépenses de défense.
Donald Trump a accentué son premier budget sur les dépenses de défense. REUTERS/Jonathan Ernst
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Donald Trump a proposé jeudi, dans son premier budget, une baisse drastique des ressources allouées à la diplomatie et au climat pour compenser une hausse spectaculaire de dépenses de la Défense.
 
Le premier budget de l’administration Trump aurait dû s’articuler autour du thème « l’Amérique d’abord ». Mais à regarder les arbitrages faits par le président « on se rend compte que certaines parties de l’Amérique passeront devant d’autres », observe le New York Times. « Tandis que les gardes-frontières auront plus de prison pour enfermer des immigrants clandestins, les communautés rurales perdront des subventions pour construire des installations d’eau potable, les programmes périscolaires et les colonies de vacances d’été perdront de l’argent public. Tandis que les forces de l’ordre percevront plus d’aide pour lutter contre le trafic de drogues, les Américains défavorisés - ceux à qui Donald Trump doit son ascension fulgurante - auront moins accès aux allocations, aux formations professionnelles et aux services juridiques », s’inquiète le quotidien.

« Ce projet représente l’effort le plus ambitieux pour réduire les dépenses et la taille du gouvernement fédéral depuis l’ère Reagan », écrit le Washington Post. « Mais nous ne savons toujours rien sur les véritables priorités du président Trump. S’agit-il avant tout d’augmenter les dépenses pour la Défense ? Veut-il réduire le déficit ou plutôt démanteler la branche exécutive en procédant à des changements réglementaires et des éliminations de programmes dans le but de combattre une bureaucratie qui pourrait s’avérer hostile à son égard ? »

L’éditorialiste du journal Detroit Free Press va encore plus loin en qualifiant le budget trumpien de « brutalité absolue » et même de « cruauté monumentale à l’égard des pauvres, des marginalisés, à l’égard de l’environnement aussi. C’est à se demander s’il y a, ne serait-ce qu’une once d’intelligence dans ce projet », peste le quotidien. « Heureusement, le projet budgétaire du président Trump n’est rien de plus qu’une proposition », se rassure l’éditorialiste. « Ce sont les élus du Congrès qui auront le dernier mot. Et il ne leur reste qu’une chose à faire : rejeter ce projet qui n’est même pas assez bon pour servir de base de négociations ».

Le décret anti-immigration bloqué par un juge fédéral d’Hawaï
 
Le moins que l’on puisse dire c’est que Donald Trump essuie des revers et non des moindres. Hier, un juge fédéral d’Hawaï a bloqué la seconde version de son décret anti-immigration, à quelques heures seulement de son entrée en vigueur. Cette suspension est valable pour l’ensemble des États-Unis.
 
« Quelle formidable nouvelle », s’exclame le Kansas City Star. « Monsieur le juge, nous vous applaudissons ! Parce que même après sa réécriture le décret (qui interdit d’entrée sur le territoire américain les citoyens de six pays à majorité musulmane) aurait toujours rendu la vie plus facile aux recruteurs de futurs terroristes, et plus difficile à nos alliés musulmans dont nous dépendons afin de prévenir de nouveaux attentats ». Même son de cloche dans le Santa Rosa Press Democrat qui écrit : « Il n’y a de facto aucune justification qui vaille pour cibler des citoyens du Yémen, du Soudan, de la Syrie, de la Libye, de la Somalier et de l’Iran. Cette approche arbitraire de l’administration Trump frapperait probablement plus l’économie américaine qu’elle préviendrait le terrorisme. C’est ce qu’a reconnu le juge à Hawaï. Nos institutions tiennent bon ».

Une autre promesse de campagne de Donald Trump rencontre actuellement des difficultés.

Sans améliorations le texte pour remplacer Obamacare ne passera pas
 
Le projet pour remplacer Obamacare n’arrivera pas à obtenir les voix nécessaires pour obtenir le feu vert de la Chambre des représentants. « Pour la première fois, le leader de la majorité républicaine à la Chambre, Paul Ryan, a reconnu hier que des changements devraient être apportés au texte », rapporte Politico. Seulement voilà, explique le site internet : « Pour les plus radicaux des républicains, le projet de loi ne va pas assez loin. Alors que les plus modérés craignent une défaite aux élections de mi-mandat en raison d’électeurs en colère pour avoir perdu leur assurance de santé souscrite sous Obamacare ».

Pas de preuve pour mise sur écoute de Trump par Obama
 
Et décidément, la journée d’hier n’était pas la meilleure pour le président Trump.

« Nous n’avons aucune preuve que Donald Trump ait été mis sur écoute par l’administration Obama », voilà ce qu’ont déclaré les membres de la Commission sur le renseignement du Congrès. C’est pourtant ce qu’avait affirmé le président début mars, rappelle le Los Angeles Times. Donald Trump, lui, persiste et signe : « Dans une interview hier à Fox News il a expliqué que des détails très intéressants à ce sujet seront apportés dans les deux semaines à venir ».

 

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