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Etats-Unis

Donald Trump présente des orientations budgétaires très guerrières pour 2018

Qui veut la paix prépare la guerre, dit l'adage. Présenté ce jeudi 16 mars 2017 par la Maison Blanche, le premier budget annuel de la présidence de Donald Trump, pour 2018, accorde une part importante aux dépenses militaires, et promet des coupes drastiques pour la diplomatie, l'aide internationale et la protection de l'environnement.

Le président américain Donald Trump à l'Hermitage de Nashville, le 15 mars 2017, pour le 250e anniversaire de la naissance de son prédécesseur Andrew Jackson.
Le président américain Donald Trump à l'Hermitage de Nashville, le 15 mars 2017, pour le 250e anniversaire de la naissance de son prédécesseur Andrew Jackson. REUTERS/Jonathan Ernst
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C'est en quelque sorte un budget estampillé « America First », « l'Amérique d'abord », slogan de campagne du président Trump. Les deux grandes orientations du texte consistent en une forte augmentation des finances du Pentagone, et des coupes claires pour le département d'Etat et l'Agence de protection de l'environnement.

Le budget fait ainsi la part belle aux dépenses militaires, avec une hausse spectaculaire de 54 milliards de dollars prévue pour la Défense, soit près de 10 % d'augmentation. Les dépenses seront compensées par des coupes claires dans d'autres ministères, et donc notamment celui des Affaires étrangères, dont le budget est réduit de 28 %.

Si ces recommandations de la Maison Blanche sont suivies, par ricochet, la part américaine accordée à l'ONU sera coupée en deux. Les Etats-Unis contribuent aujourd'hui à hauteur de 20 % environ aux finances de l'Organisation des Nations unies. Divers programmes seront affectés.

Un budget aux accents très eurosceptiques

Les coupes demandées par le président pourraient remettre en cause le financement de nombreuses agences des Nations unies, qui aident les populations à l'étranger. Mais pour le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, ces coupes sont nécessaires tant les dépenses du département d'Etat sont devenus intenables, dit-il.

Le président Trump n'en a pas fait mystère avant son élection à la tête du pays : il estime que les Nations unies sont « un club de gens qui prennent du bon temps ». Personne ne s'étonnera donc des coupes budgétaires proposées pour les finances du département d'Etat.

L' Agence de protection de l'environnement fait aussi les frais de la nouvelle administration, aux accents climato-sceptiques. Elle devrait elle aussi subir des coupes spectaculaires - son budget serait réduit de 31 %. Mais en dernier ressort, rappelons que c'est le Congrès qui décide et vote le texte.

Vers des révisions sur le budget Trump ?

En l'état, le budget 2018 a peu de chances d'être voté par le Congrès, même à majorité républicaine. Les divergences sont en effet nombreuses avec le président américain. Et les démocrates ne seront bien sûr pas en reste. Les débats promettent donc d'être houleux dans les prochains mois.

Même chez les républicains, tout le monde n'est pas d'accord sur l'efficacité de coupes claires dans la diplomatie. Même le général Mattis, avant sa nomination comme ministre de la Défense, avait expliqué au Congrès : « Si l'on affaliblit l'action diplomatique, préparez-vous à financer l'achat d'armes dont nous aurons besoin en conséquence. »

Aujourd'hui, ce même général James Mattis est justement en charge du Pentagone, et c'est bien ce que propose Donald Trump : diminuer le budget de la diplomatie en augmentant fortement celui de l'armée, constate notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.

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