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Revue de presse des Amériques

A la Une: Haïti, rendez-vous raté du nouveau Premier ministre avec le Parlement

Le Premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant, lors de son discours prononcé au Palais national, le 24 février 2017 à Port-au-Prince.
Le Premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant, lors de son discours prononcé au Palais national, le 24 février 2017 à Port-au-Prince. REUTERS/Andres Martinez Casares
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Le Premier ministre haïtien, Jack Guy Lafontant, nommé il y a près de trois semaines par le président Jovenel Moïse, a fait connaître lundi les membres de son gouvernement qui doit maintenant obtenir la validation du Parlement. La semaine dernière, Jack Guy Lafontant a transmis aux députés et sénateurs le texte d’une quarantaine de pages de son programme gouvernemental. Mais la séance de présentation prévue ce lundi au Sénat n’a pas pu se tenir faute d’un nombre suffisant d’élus présents. Face à cet échec, lundi soir, le président du Sénat a ajourné sine die la séance, indispensable à la prise de fonction des ministres.
 
Dans son éditorial, notre confrère Frantz Duval du Nouvelliste décrit - non sans sarcasme – « la drôle de journée d’un gouvernement qui cherche une majorité », des heures d’attente au palais présidentiel au lieu d’accompagner le Premier ministre désigné devant les élus du Parlement. « Et pourtant, ministres et Premier ministre avaient repris espoir quand l’arrêté de nomination a été signé par le président de la République », raconte Frantz Duval. « Jovenel Moïse venait de faire d’eux les ministres d’un Premier ministre qui n’a pas encore mis les pieds au Parlement. Être ministre d’un gouvernement qui n’existe pas encore est bien mieux que de ne pas être ministre du tout, n’est-ce pas... ? Chaque futur ministre, poursuit Le Nouvelliste, prit un certain plaisir à partager par WhatsApp la bonne nouvelle de leur fortune nouvelle. Espérant tous que si elle n’était pas éternelle, elle durerait assez longtemps pour les voir festoyer et plastronner ».

Seulement voilà : le quorum au Parlement n’a pas été atteint. Et ce sont des sénateurs issus de la majorité présidentielle qui ont été aux abonnés absents. « On comprit alors au palais présidentiel que les négociations, les donations de ministères comme les promesses de nommer ambassadeurs, directeurs généraux, directeurs adjoints et autres postes n’avaient pas suffi », reprend Le Nouvelliste qui conclut : « Jovenel Moïse et son ami Jack Guy Lafontant devront réviser leurs priorités. Recompter leurs soutiens. Reprendre les largesses. La drôle de journée de ce lundi ne sera pas une journée perdue pour tout le monde, dit-on dans les couloirs du Parlement ».

Paix en Colombie : le Parlement approuve le système judiciaire spécial
 
En Colombie, le Sénat a approuvé hier le système judiciaire spécial pour juger les crimes de guerre commis par les FARC, les militaires et les civils qui ont participé au conflit armé. Cette Juridiction spéciale pour la paix est l’un des éléments-clés de l’accord de paix. Et « il semble que l’appel du président Juan Manuel Santos pour une démonstration d’union nationale a été entendu », estime El Tiempo. 61 sénateurs ont voté pour et seulement deux contre. « Cette Juridiction spéciale, explique encore le quotidien, va devoir juger ceux qui ne bénéficieront pas de l’amnistie. Les peines s’échelonneront de 2 à 20 ans de prison ferme. En aucun cas, cette juridiction spéciale pour la paix ne sera synonyme d’impunité », assure El Tiempo. « Elle sera la justice de transition d’un pays qui sort de plus d’un demi-siècle de conflit armé ».
 
États-Unis : des millions d’Américains risquent de perdre leur assurance de santé
 
Des millions d’Américains vont perdre leur couverture sociale si la loi de remplacement d’Obamacare, proposée par les républicains, est votée. C’est le diagnostic du CBO, du Bureau budgétaire du Congrès. Un organisme neutre qui analyse les projets de loi et leur coût. Et dans la presse américaine aujourd’hui les commentaires fusent.
« La cruauté des républicains en matière de santé », titre par exemple le Washington Post. « Tout ce que vous devez retenir est le chiffre de 24 millions », fustige le quotidien. « C’est le nombre de personnes qui vont perdre leur couverture de santé sous le plan conservateur, un plan pourtant censé élargir le choix des assurances et augmenter le nombre d’assurés. Pourquoi quiconque nuirait volontairement aux peuples américains de cette manière » ?

« Pourquoi ? », semble répondre le New York Times. « Eh bien, pour permettre en échange une gigantesque réduction d’impôts pour les riches. Car le projet de loi, qui frappera durement les Américains pauvres et âgés, prévoit en même temps une réduction impôts de 600 milliards de dollars pour les Américains les plus aisés qui n’auront plus à payer d’impôts finançant les aides gouvernementales pour la couverture de santé ».

« La question est maintenant de savoir comment réagiront les dirigeants républicains », estime The Atlantic. « Le rapport du CBO ne plombe de facto pas leur projet de loi, mais rendra son passage au Congrès bien plus difficile ». Eh bien, tranche USA Today, « au lieu de se livrer à de ridicules manœuvres pour descendre en flèche la crédibilité du Bureau budgétaire du Congrès, les républicains n’ont qu’à pondre un meilleur plan ».

Les compagnies aériennes américaines qui assurent depuis l’année dernière les liaisons entre les États-Unis et Cuba sont en pleine désillusion
 
« Deux d’entre elles ont annoncé hier qu’ils allaient fermer leurs liaisons avec l’île castriste », rapporte le Miami Herald. Silver Airways et Frontier se retirent de cette part du marché aérien. D’autres compagnies, comme JetBlue, ont décidé de réduire la fréquence de leurs rotations ou encore la taille de leurs avions. La cause de cette débandade ? « Il n’y a pas assez de demandes ».

Ce qui, selon le journal de Floride, n’a rien d’étonnant. « Car les Américains sont toujours soumis à des restrictions de voyage. Seuls ceux partant pour des raisons familiales ou humanitaires peuvent visiter Cuba. À l’inverse, des touristes européens ou canadiens, les Américains ne peuvent pas tout simplement profiter des plages de l’île ».

 

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