Le président péruvien PPK, premier chef d'Etat latino-américain reçu par Trump
Le Péruvien Pedro Pablo Kuczinski est devenu vendredi 24 février 2017 le premier chef d'Etat latino-américain à être reçu à la Maison Blanche par Donald Trump, après l'annulation en janvier de la réunion prévue avec le président mexicain Enrique Peña Nieto. Ce n'est probablement pas un hasard.
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Avec notre correspondant régional, Eric Samson
A l'issue de 40 minutes de réunion, à Washington vendredi, les deux chefs d'Etat étaient d'accord sur un point : les relations entre le Pérou et les Etats-Unis sont « meilleures aujourd'hui que jamais ».
Des points de convergence, à commencer par la posture à tenir face à Caracas
Né aux Etats-Unis, marié à une Américaine, ex-banquier de Wall Street et fonctionnaire de la Banque mondiale, Pedro Pablo Kuczynski alias « PPK » a un profil qui ne peut que plaire au nouveau locataire de la Maison Blanche.
Alors que la personnalité du président américain rebute en Amérique latine, en particulier pour sa politique anti-immigrés, il y a de fait de nombreux points de convergence entre Washington et Lima, et entre MM. Trump et Kuczynski.
Les deux hommes partagent d'abord la même méfiance vis-à-vis du régime vénézuélien. Pedro Pablo Kuczynski craint d'ailleurs un exode massif de la population vénézuélienne dans la région.
Kuczinski en profite pour évoquer le cas des Péruviens vivant aux Etats-Unis
Pas de casus belli non plus du côté des échanges commerciaux. Ils étaient l'an dernier de plus de 12 milliards d'euros, en faveur de Washington pour quelque 700 millions. PPK a cependant plaidé contre le protectionnisme prôné par Donald Trump, et regretté le retrait de Washington du L'accord de partenariat transpacifique (TPP).
M. Kuczynski a également plaidé la cause des Péruviens vivant sur le sol des Etats-Unis - plus d'un million de personnes -, tout en se déclarant opposé à l'immigration illégale, ce qui n'a pu que plaire à son homologue.
Le sort de l'ancien président Alejandro Toledo, réfugié aux Etats-Unis et recherché par la justice péruvienne dans le cadre du scandale Odebrecht, n'a été abordé « que quelques secondes », selon PPK, pour qui le sujet doit être traité par la justice des deux pays.
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