Reconduites à la frontière aux Etats-Unis: mobilisation sur les réseaux sociaux
Aux Etats-Unis, la fébrilité gagne les populations hispanophones. Donald Trump met son programme d’expulsions des immigrés illégaux à exécution. La semaine passée, 680 personnes ont été arrêtées par les services de contrôle de l’immigration et des douanes. On ignore le nombre d’expulsés. Selon le gouvernement, il s’agit d’opérations de routine visant à 75 % des personnes avec un casier judiciaire. Mais la résistance s’organise, en particulier sur les réseaux sociaux.
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De notre correspondante à New York,
On ne peut pas dire que les associations soient prises par surprise. Mais les premiers jours de Donald Trump à la Maison Blanche les ont définitivement convaincus que le président américain mettrait ses menaces à exécutions.
Que ce soit l’ACLU, la très puissante association pour les libertés civiles, ou d’autres groupes qui offrent leur aide aux clandestins, ils ont eu le temps de s’organiser et de créer un guide des conduites à tenir en cas de raids des agents de l’immigration.
Ces guides en espagnol, arabe, farsi et chinois circulent énormément sur les réseaux sociaux, que ce soit Facebook ou Twitter. Le message est clair : n’ouvrez jamais votre porte aux agents, ils doivent être détenteurs d’un mandat d'arrêt ; restez silencieux ; et prévenez un avocat.
Les réseaux sociaux jouent pleinement leur rôle
Au-delà de ces conseils pratiques, les réseaux sociaux ont un intérêt immédiat : diffuser en temps réel les zones qui subissent un raid. Rien que lundi après-midi, à New York, une consœur journaliste recevait devant nous une alerte du réseau confidentiel WhatsApp avertissant d’un raid en cours à Brooklyn, dans un quartier avec une forte communauté caribéenne.
Cela donne une petite idée de la tension qui règne dans la population, qui se sait à risque d’une arrestation ou d'une déportation. Sur Facebook, une association rappelle de ne surtout pas donner le moindre détail, adresse ou lieu de travail en ligne. Car les services d’immigration pourraient les consulter.
Comment la population réagit-elle aux expulsions ?
En ligne, les hastags fleurissent : #Noussommestousdesimmigrants, #Résistance, #ICERaid... Les anti-Trump n’hésitent pas à diffuser sur Internet les numéros personnels des sénateurs des Etats visés par ces raids, pour les inonder d’appels et leur demander d’y mettre un terme.
Quant aux partisans du président américain Donald Trump, ils sont nombreux à partager les chiffres des illégaux refoulés sous Obama : près de 2,5 millions de personnes, ce qui lui avait valu le surnom suivant : « expulseur en chef ».
In 1635, my family came to America as refugees seeking religious freedoms. When was your family an immigrant? #WeAllAreImmigrants
— Laura Blaisdell (@laurablaisdell) 9 décembre 2015
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