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La revue de presse des Amériques

Etats-Unis: deux sénatrices républicaines voteront contre la ministre de l’Education

Donald Trump et Betsy DeVos le 19 novembre 2016.
Donald Trump et Betsy DeVos le 19 novembre 2016. REUTERS/Mike Segar
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Après la confirmation de Rex Tillerson au département d'Etat, une autre ministre en devenir de l'équipe Trump est confrontée à de sérieux problèmes. Pour Betsy DeVos, en effet, le vote au Sénat n'est pas gagné d'avance. Deux sénatrices républicaines ont annoncé ce mercredi, qu'elles allaient voter « non » à la nomination de Betsy DeVos au ministère de l'Education. Lisa Murkowski, sénatrice de l'Alaska et Susan Collins, sa collègue du Maine, ont toutes deux exprimé leurs inquiétudes et celles de leurs électeurs face à la nomination d'une richissime conservatrice sans expérience aucune en politique et qui privilégie les écoles privées ou l'éducation à la maison par rapport aux écoles publiques, rapporte Politico.

Ces deux frondeuses républicaines compliquent sérieusement la nomination de Betsy DeVos. Car comme le rappelle The Hill, le sénat américain compte 100 sièges, dont 48 sont occupés par les Démocrates et 52 par les Républicains. Avec la défection des deux élues conservatrices, le vote de confirmation se jouera à 50 voix pour et 50 voix contre. L'équipe de Donald Trump va donc devoir faire intervenir le vice-président américain, Mike Pence, qui –de par la Constitution– occupe également la fonction de président du Sénat pour faire pencher la balance en faveur de Betsy DeVos. Du jamais vu dans l'histoire des Etats-Unis, souligne The Hill.

Prises de contact tumultueuses de Trump avec ses homologues étrangers

Autre sujet en Une de la presse outre-Atlantique aujourd'hui : les prises de contact pour le moins tumultueuses de Donald Trump avec ses homologues étrangers. « Durant son coup de fil avec le Premier ministre australien, Trump harcèle et frime », titre le Washington Post. « De tous les appels téléphoniques du nouveau commandant en chef celui-ci aurait dû être le plus plaisant : une conversation avec le chef du gouvernement de l'Australie, l'un des plus fidèles alliés de l'Amérique. Au lieu de quoi, le président Trump s'en est pris à Malcolm Turnbull de manière virulente et a mis un terme à l'entretien après seulement 25 minutes, alors que la conversation était censée durer une heure », écrit le quotidien.

Le gouvernement australien avait conclu un accord avec l'administration Obama. Selon ce texte, les Etats-Unis doivent accueillir 1 250 réfugiés qui se trouvent actuellement en Australie. Ces migrants sont originaires d'Iran, d'Irak, du Soudan ou encore de Somalie, tous des pays dont Donald Trump a interdit, par décret, l'entrée sur le territoire américain. Or, détaille le Washington Post, un paragraphe contenu dans ce même décret garantit des exceptions à cette interdiction d'entrée afin d’« honorer des accords internationaux préexistants. Un paragraphe qui a été ajouté au texte pour couvrir l'accord conclu avec l'Australie justement. Une position confirmée par ailleurs par l'ambassadeur des Etats-Unis à Canberra », précise le journal.

Malgré cela, Donald Trump ne veut pas de ces réfugiés. « Vous ne voulez que m'envoyer les futurs poseurs de bombe de Boston », a-t-il lancé au premier ministre australien, en faisant référence à l'attentat lors du marathon dans la capitale du Massachusetts, attentat commis, rappelons-le, par deux terroristes tchétchènes. « Voilà une nouvelle plongée dans le psychisme de Donald Trump et sa vision de la diplomatie internationale », conclut le Washington Post : « Il continue à exhiber aussi bien les stratégies de négociation intransigeantes qu'il a mises en place en tant que magnat immobilier que le style emphatique qui a réussi à la star de la téléréalité qu'il a été ».
 


Selon AP, l'entretien téléphonique avec son homologue mexicain ne se serait guère mieux déroulé
 
L'agence de presse affirme en effet que Donald Trump aurait menacé d'envoyer des troupes américaines au Mexique pour lutter contre les cartels de drogue, car l'armée mexicaine ne ferait pas bien son travail. Une information démentie par la Maison Blanche mais aussi par la présidence mexicaine, rapporte aujourd'hui La Jornada. Ce qui n'empêche pas son éditorialiste de dénoncer « la mégalomanie sans limites du nouveau président américain et qui, aujourd'hui, constitue le plus grand défi pour la démocratie et les droits de l'Homme depuis l'époque d'Adolf Hitler ».
 

Les Mexicains, y compris ceux vivant aux Etats-Unis, semblent prendre cette menace très au sérieux. C'est ce que montrent les transferts d'argent des Mexicains expatriés vers leur pays d'origine. Après les menaces de Donald Trump de prélever des taxes sur ce flux afin de financer le mur à la frontière, la somme record d'environ 27 milliards de dollars a été envoyée au Mexique en 2016, plus 8,8% par rapport à l'année précédente, et une hausse très marquée après l'élection américaine du 8 novembre, souligne La Razon.

 

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