Accéder au contenu principal
Bolivie

Bolivie: le «baron de l’étain» a sauvé des milliers de juifs de l’Holocauste

On l’appelle le Schindler bolivien. Moritz ou Mauricio Hochschild est un juif allemand, installé en Bolivie au début du XXe siècle, devenu un magnat de l’étain dans les années 30. Si jusqu’ici la Bolivie connaissait sa carrière d’entrepreneur et son empire industriel, le pays découvre depuis quelques mois une facette cachée : l’homme a sauvé des milliers de juifs de l’Holocauste.

Les archives de la Comibol au sujet de Maurice Hochschild ont été incorporées au programme «Mémoire du Monde» de l'Unesco.
Les archives de la Comibol au sujet de Maurice Hochschild ont été incorporées au programme «Mémoire du Monde» de l'Unesco. Capture d'écran/ Unesco
Publicité

Avec notre correspondante à La Paz,

L’histoire de Mauricio Hochschild est assez incroyable en réalité. C’est dans les archives de la corporation minière bolivienne, la Comibol, que l’on a découvert l’histoire cachée de ce « baron de l’étain » comme on l’appelait en Bolivie.

Ces archives, laissées à l’abandon pendant des dizaines et des dizaines d’années, ont été récupérées -littéralement sorties des poubelles- grâce au travail acharné d’un nouveau dirigeant au début des années 2000.

1000 orphelins juifs pris en charge

Après des années de tri et de lecture, de ces dizaines et dizaines de kilos de papiers, en sont sorties 300 mètres linéaires de documents à propos de Mauricio Hochschild.
On y trouve des documents administratifs, comme des contrats de travail par exemple, des documents de l’immigration, ou encore des lettres envoyées à Mauricio Hochschild. Parmi elles, il y en a même une du gouvernement français, demandant à Mauricio Hochschild de prendre en charge 1000 orphelins juifs. Et on retrouve la trace de ces enfants dans les garderies que le magnat de l’étain a fait construire.

On ne sait pourtant pas exactement combien de juifs ont été sauvés grâce à l’entrepreneur. Les archives sont trop clairsemées, beaucoup ayant été perdues ou détruites. Mais, malgré cela, c’est donc une nouvelle facette de l’entrepreneur qui est donnée à découvrir grâce à ces documents.

Des archives incorporées à un programme de l’Unesco

L’histoire de Mauricio Hochschild est amenée à être connue mondialement, pas seulement des Boliviens, puisqu’en octobre dernier, les archives qui le concernent ont été incorporées au programme de l’Unesco « Mémoire du Monde » qui recense les « collections documentaires d’intérêt universel ».

Pour les archivistes de la Comibol, si ces documents certes avaient de l’importance, ils ne les voyaient pas aussi précieux. Un travail de fourmi va donc démarrer pour traduire certains documents qui sont en anglais, en français ou même en hébreu, et les étudier dans le détail, les digitaliser également afin que le monde entier puisse en profiter.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.