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REVUE DE PRESSE DES AMERIQUES

A la Une: Haïti a enfin un nouveau président, après plus d’un an et demi de crise électorale

Jovenel Moïse, lors de son discours suivant la proclamation des résultats de la présidentielle haïtienne.
Jovenel Moïse, lors de son discours suivant la proclamation des résultats de la présidentielle haïtienne. AFP/Hector Retamal
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Haïti annonce son nouveau président, titre le Miami Herald sous la plume de Jacqueline Charles. Jovenel Moïse, 48 ans, « un homme d’affaires originaire du nord d’Haïti, un protégé du président sortant Michel Martelly », a donc été proclamé vainqueur de la présidentielle par le Conseil électoral provisoire.

« Ces résultats confirment ceux qui ont été publiés provisoirement le 28 novembre. Rien n’a bougé. Le classement entre les quatre premiers prétendants à la présidence est resté intact, en dépit des contestations », fait remarquer Le National.

« Au travail Monsieur le président élu, on vous attend au tournant », prévient l’éditorialiste du Nouvelliste, Frantz Duval. « La peur aura marqué tout le processus électoral depuis 2015 », et elle a freiné la participation, tout comme les célébrations, fait-il remarquer.

Mais Jude Celestin arrivé en seconde position avec 19,57% des voix conteste les résultats, et les tensions politiques perdurent

Le nouveau président qui n’a exercé jusqu’à présent aucun mandat politique hérite d’un pays miné par l’instabilité politique, et de multiples problèmes chroniques : inflation, aide extérieure réduite, croissance revue à la baisse, énumère le Miami Herald et il est difficile de « tenir les rênes de la bête indomptable qu’est l’Etat haïtien » prévient Le Nouvelliste.

Au niveau politique, Jovenel Moïse devra faire face à « une minorité de blocage au Parlement qui pourrait l’empêcher de légiférer », fait remarquer le défenseur des droits de l’Homme Pierre Espérance, « qui a récemment reçu une balle dans un courrier menaçant », rappelle le journal. Autre préoccupation : un député élu pour six ans, Guy Philippe, un allié de Jovenel Moïse, est pourtant recherché par la DEA pour trafic de drogue. Le secteur privé qui a soutenu le nouveau président va attendre un retour d’ascenseur… et les institutions du pays sont très affaiblies.

« La principale leçon de ce 3 janvier 2017 est que la force réside dans les institutions fortes », car, fait remarquer Frantz Duval, le Conseil Electoral Provisoire a finalement « obtenu la confiance de la population ». « Remettre le pays sereinement sur les rails vers un peu de prospérité peut être aussi un puissant remède pour guérir des autres maux », conclut Le Nouvelliste.

Aux Etats-Unis, la première séance du nouveau Congrès américain a été houleuse ce mardi

« Les républicains rêvaient depuis longtemps d’une Maison Blanche, d’un Sénat et d’une Chambre des représentants unifiés », fait remarquer Politico. Et pourtant, c’était un jour de chaos au Capitole pour ce 115e Congrès, titre le Washington Post. D’abord, après 19 heures d’une nuit tumultueuse, les législateurs républicains ont décidé, malgré les objections du président réélu de la chambre des députés, Paul Ryan, de « vider de sa substance le Bureau de la déontologie parlementaire », un organe indépendant créé en 2008, chargé d’enquêter sur les éventuelles mauvaises conduites de parlementaires. Tollé sur les réseaux sociaux, dans la presse, parmi les électeurs mécontents… Chaos au Capitole…

Et le coup de grâce : deux tweets tranchants du président élu Donald Trump

Deux tweets dans lesquels il somme la majorité républicaine de revenir sur sa décision. Non pas tant sur le fond concernant le Bureau de déontologie parlementaire, mais « parce qu’il y a d’autres sujets plus urgents à traiter, comme la destruction de la loi sur la santé, ou des réductions d’impôts pour les riches », note cyniquement le New York Times.

« Est-ce un nouveau mode de fonctionnement » ? se demande Politico, dans lequel un élu de Pennsylvanie s’insurge : « le Congrès n’est pas habitué à avoir un président sur Tweeter et qui fait ce genre de chose ! » Même si beaucoup de critiques et de débats houleux laissaient penser que le Congrès reviendrait sur son vote, la méthode en a choqué plus d’un, conclut Politico.

Au Mexique, c’est la consternation, après l’annonce du constructeur automobile Ford de renoncer à construire une usine au nord du pays

Donald Trump s’est félicité de cette décision et a d’ailleurs aussitôt menacé General Motors de représailles financières s’il ne renonçait pas à délocaliser sa production, rapporte Milenio. Ford a donc décidé d’annuler ses plans de construire une usine dans l’Etat de San Luis Potosí, dans laquelle le constructeur devait injecter 600 millions de dollars et générer 1 800 emplois. Il n’en fera rien, et investira finalement 700 millions de dollars dans une usine dans le Michigan aux Etats-Unis donc, pour construire des véhicules électriques et autonomes. Une décision qui selon le directeur général de Ford, « n’a pas été négociée au préalable avec Donald Trump ».

Mais la plus grande préoccupation des Mexicains depuis le début de l’année, c’est l’augmentation de 20% du prix de l’essence

Une augmentation due à la dérégulation du marché, rappelle Proceso. Des blocages de routes ont dégénéré en saccages de supermarchés, des centaines de stations-service menacent de fermer. Mais « nous ignorons si l’Etat va dépenser honnêtement et efficacement les deniers qu’il récupère en arrêtant de subventionner l’essence », lance l’éditorialiste de Milenio selon lequel le problème principal, c’est que « la corruption continue ».

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