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Etats-Unis

Etats-Unis: les élus décontenancés par les tweets de Donald Trump

Trois semaines après son élection, Donald Trump reste quasiment invisible. Le président élu semble gérer les affaires de l'Etat sur les réseaux sociaux. Ce dimanche 4 décembre, il a par exemple demander aux entreprises américaines de ne pas délocaliser leur production à l'étranger. Il l'a fait sur Twitter.

Même élu, Donald Trump continue de dérouter avec sa communication intempestive sur Twitter.
Même élu, Donald Trump continue de dérouter avec sa communication intempestive sur Twitter. REUTERS/Jonathan Ernst/File Photo
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Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

Quand Donald Trump justifie sur Twitter sa conversation avec la présidente de Taïwan, on imagine aisément le président élu, enfermé dans la tour Trump, calé dans son fauteuil, devant la télévision. Car ses interventions, de 140 signes maximum, viennent en réaction aux reportages des médias. Il vilipende par exemple en direct l'acteur Alec Baldwin qui le caricature dans une émission humoristique.

Donald Trump a même expliqué comment il a découvert qu'il avait promis d'empêcher la délocalisation d'une usine au Mexique, en regardant la diffusion d'un extrait de l'un de ses discours sur le petit écran.

Le futur président a encore frappé ce dimanche 4 décembre. Après avoir mis en garde les entreprises américaines sur les délocalisations ce matin, il a critiqué la politique des changes et militaire de la Chine, sur Twitter. Donald Trump a notamment accusé la Chine de dévaluer sa monnaie pour mieux concurrencer les entreprises américaines et de « bâtir un massif complexe militaire en mer de Chine du sud ». Ces déclarations interviennent dans un contexte tendu puisque ses proches s'étaient évertués à éteindre un incendie diplomatique allumé en fin de semaine avec Pékin.

Les élus sont donc décontenancés par Donald Trump et les médias, eux, sont frustrés. Depuis plus de 40 ans, le président des Etats-Unis a toujours tenu une conférence de presse dans la semaine suivant son élection. Mais Donald Trump veut changer les relations de la Maison Blanche avec les médias. Il ne cache pas son mépris des journalistes qu'il a fait encore une fois huer lors de son dernier meeting. Cette « révolution » passe mal, dans un pays où une enquête du Washington Post a fait tomber le président Nixon.

Donald Trump, le président élu qui tweete plus vite que son ombre


■ Vladimir Poutine croit en Donald Trump

Vladimir Poutine ménage son futur homologue américain. Dans une interview diffusée ce dimanche 4 décembre, le président russe a eu à nouveau des mots bienveillants à l'égard de Donald Trump, relate notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche. « Donald Trump était un entrepreneur, a rappelé Vladimir Poutine. Le fait qu'il a réussi dans les affaires montre que c'est une personne intelligente. Cela veut dire qu'il prendra en main rapidement et pleinement les responsabilités qui l'attendent. »

Les relations entre Moscou et Washington sont très tendues et sont marquées par des désaccords profonds sur la Syrie et l'Ukraine notamment. Mais la présidence Obama va bientôt se terminer et la prise de pouvoir de Donald Trump laisse entrevoir un changement de ton. Durant sa campagne, Trump s'était d’ailleurs distingué de sa rivale concernant la politique à l'égard de la Russie.

Récemment, Vladimir Poutine est allé dans son sens en déclarant : « il est important de normaliser nos relations et de développer de nouvelles relations bilatérales dans l'idée qu'elles bénéficieront à tout le monde ». Les deux hommes affichent ainsi une volonté commune de normaliser les relations russo-américaines.

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