Donald Trump, le président élu qui tweete plus vite que son ombre
Le président élu américain a dénoncé ce lundi 28 novembre l'accord entre Cuba et les Etats-Unis. La veille, Donald Trump était déjà intervenu à plusieurs reprises sur le réseau social pour répliquer après la demande d'un nouveau décompte des bulletins de vote dans trois Etats par une ancienne candidate indépendante à la présidentielle américaine. Il s'est immédiatement exprimé dimanche soir sur Twitter, pour dénoncer à son tour une fraude électorale massive.
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« En plus d'une victoire écrasante au sein du collège électoral, j'ai gagné le vote populaire si vous déduisez les millions de gens qui ont voté illégalement ».
In addition to winning the Electoral College in a landslide, I won the popular vote if you deduct the millions of people who voted illegally
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 novembre 2016
C'est par ce tweet que, sans apporter la moindre preuve, Donald Trump a relancé dimanche 27 novembre la théorie d'une fraude massive à l'élection qui l'a porté au pouvoir. Des accusations de triche qu'il avait déjà émises à plusieurs reprises pendant la campagne mais qu'il n'avait plus relayé depuis sa victoire. De fait, selon le décompte officiel, Hillary Clinton a rassemblé plus de bulletins de vote que lui, même si il l'a finalement emporté grâce au système américain des grands électeurs.
Dans un autre tweet, toujours dimanche soir, Donald Trump a précisé ses accusations et s'en est pris aux médias : « fraude électorale importante en Virginie, dans le New Hampshire et en Californie. Pourquoi les médias n'en parlent pas ? Sérieux travers, sérieux problème », assure-t-il, toujours sans apporter le moindre élément de preuve.
Serious voter fraud in Virginia, New Hampshire and California - so why isn't the media reporting on this? Serious bias - big problem!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 novembre 2016
Mais ce matin, le magnat de l'immobilier semble avoir trouvé un autre cheval de bataille avec un nouveau message sur son compte Twitter. Donald Trump écrit : « Si Cuba n'est pas disposée à conclure un meilleur accord pour le peuple cubain, j'annulerai l'accord ! ».
If Cuba is unwilling to make a better deal for the Cuban people, the Cuban/American people and the U.S. as a whole, I will terminate deal.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 novembre 2016
Même élu, Donald Trump continue donc de dérouter avec sa communication intempestive sur Twitter. Mais il garde le silence sur un sujet essentiel : la composition de son équipe gouvernementale.
La future politique cubaine de Trump expliquée en un tweet ?
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Avec cette menace à peine voilée de revenir sur l’assouplissement des relations entre les Etats-Unis et Cuba, Donald Trump semble céder à l’aile dure du parti républicain. Une minorité, frustrée d’avoir été prise au dépourvu en découvrant l’accord secret, scellé voilà 2 ans par Barack Obama.
Cette aile républicaine est certes en totale déconnexion avec l’opinion publique, mais elle fait déjà pression sur le président élu. Les parlementaires d’origine cubaine exigent de Donald Trump qu’il se montre ferme envers La Havane, et le milliardaire leur donne un gage.
Le futur locataire de la Maison Blanche aura le pouvoir de revenir sur les décrets de Barack Obama, qui ont permis l’assouplissement de l’embargo, sur les voyages et le commerce notamment. Mais rien ne dit que Donald Trump mettra sa menace à exécution. Durant la campagne, le milliardaire avait exclu l’idée d’une fermeture des ambassades. Un tweet de 140 signes reste assez vague pour semer le doute sans s’engager précisément.
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