Argentine: mêlée à une affaire de corruption, l’ex-présidente Kirchner charge Macri
En Argentine, l'ancienne présidente péroniste Cristina Kirchner a été entendue par la justice ce lundi 31 octobre dans une affaire de corruption. Elle est soupçonnée d'avoir touché des pots de vin de la part d'un entrepreneur, détenu depuis dix mois, avec qui elle est associée dans des investissements immobiliers et qui s'est vu attribuer d'importants contrats de travaux publics sous son mandat. Mais cela n'a pas empêché l'ancienne présidente de transformer sa sortie du tribunal en un meeting politique où elle a attaqué son successeur de centre droit, Mauricio Macri.
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Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Après une réunion tendue avec le juge et les procureurs, Cristina Kircher s'est adressée à la presse et aux milliers de militants péronistes qui l'attendaient devant le tribunal.
L'ancienne présidente a rejeté les accusations de corruption à son encontre : « Les réquisitions des procureurs et du juge évoquent la figure de l'association illicite. Comme si Néstor Kirchner d'abord, et moi après, avions été les chefs d'une énorme association illicite. C'est de la folie furieuse ! Nous avons présenté un écrit demandant que la procédure soit annulée. »
Ensuite, elle s'est posée en victime, avant de contre-attaquer : « C'est une manœuvre, une formidable manœuvre de persécution politique et d'harcèlement médiatique. Pas très originale, en fait. Au Brésil, l'ancien président Lula en est également victime. Ce sont des manœuvres régionales et, en ce qui me concerne, le gouvernement de Mauricio Macri cherche évidemment aussi à occulter le désastre économique et social que connaît aujourd'hui l'Argentine. »
La justice suivra son cours. Mais Cristina Kirchner a montré que sa véhémence et son charisme étaient intacts.
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