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Venezuela

Référendum révocatoire retardé: l’opposition vénézuélienne appelle à manifester

Au Venezuela, le Conseil national électoral (CNE), a décidé jeudi soir de « repousser jusqu'à nouvel ordre » le processus de référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro. L’opposition réagit vivement et appelle ses partisans à se mobiliser.

Le leader de l'opposition Henrique Capriles, lors d'une conférence de presse donnée à Caracas, le 21 octobre 2016.
Le leader de l'opposition Henrique Capriles, lors d'une conférence de presse donnée à Caracas, le 21 octobre 2016. REUTERS/Marco Bello
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Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez

La deuxième phase du processus qui devait mener à un référendum révocatoire à l’encontre du président Maduro, à savoir la collecte de 20 % de signatures des inscrits sur les listes électorales, devait se dérouler à partir de mercredi prochain.

Seulement voilà, les autorités électorales ont décidé de suspendre cette étape sur la base de décisions rendues par les tribunaux de première instance d'au moins quatre régions du pays, attestant l'existence de fraudes dans les signatures obtenues lors de la première étape en avril dernier.

« Coup d'Etat »

Or pour l'opposition, le temps est compté : le référendum révocatoire doit en effet se tenir avant la date butoir du 10 janvier 2017 pour obtenir une élection présidentielle anticipée. Passée cette date, même en cas de victoire de l'opposition, le président Maduro désignera alors son vice-président pour lui succéder et le parti chaviste restera au pouvoir.

« Il y a eu un coup d'Etat au Venezuela, on ne peut pas appeler cela autrement. L'heure est venue de défendre la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela », a lancé vendredi, hors de lui, Henrique Capriles, farouche opposant à M. Maduro et figure de la Table pour l'unité démocratique (MUD) de centre droit. Il a appelé à une « mobilisation dans tout le pays » mercredi prochain.

Manifester encore et encore

Les militants de l'opposition sont eux amères. Opposant de Nicolas Maduro « à 100 % », Luis Obregon dénonce « une manœuvre politique ». Pour cet avocat, cette décision n'a en effet qu'un seul but : gagner du temps. Mais il en est convaincu, un référendum révocatoire est encore possible cette année.

José Hernandez soupire derrière le comptoir du restaurant où il travaille. Ancien chaviste passé à l'opposition, il a signé en avril dernier pour demander une alternance dans le pays. Aujourd'hui, face à cette nouvelle épreuve, il se dit prêt à manifester encore et encore.

« Pour être honnête, on le voyait venir : il n'y a plus rien qui ne m'étonne ici. On se moque de nous : j'ai fait la queue, j'ai pris sur mon temps pour aller signer et ils suspendent tout. Mais on doit continuer à se battre pacifiquement et ne pas s'avouer vaincus. Il faut aller manifester devant le CNE si c'est possible, ou jusqu'au palais présidentiel, des endroits où on doit être entendus. »

Un devoir de manifester que partagent visiblement tous les opposants. Ils se sont donnés rendez-vous mercredi prochain, dans les rues des grandes villes du pays.

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