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Revue de presse des Amériques

À la Une: plusieurs morts en Bolivie sur fond de grève des mineurs

Photo de Rodolfo Illanes, vice-ministre de l'Intérieur, assassiné alors qu'il était séquestré par des mineurs.
Photo de Rodolfo Illanes, vice-ministre de l'Intérieur, assassiné alors qu'il était séquestré par des mineurs. REUTERS/Bolivian Presidency/Handout
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En Bolivie, le vice-ministre de l'Intérieur a été assassiné par des mineurs. Rodolfo Illanes était allé parler aux manifestants en grève ce jeudi à Panduro, à quelques deux cents kilomètres au sud-est de La Paz, la capitale bolivienne. Il a été enlevé, puis « torturé et battu à mort » selon le ministre de la Défense.

Le portrait de la victime fait évidemment la une des journaux boliviens. « Les violents affrontements entre les coopératives minières et la police sur les routes du pays ont de nouveau apporté la douleur et le deuil aux familles boliviennes », peut-on lire dansEl Diario. En effet, deux mineurs avaient déjà été tués mercredi par les tirs de la police. Les grévistes bloquent les routes pour protester contre une réforme du droit du travail. Ils demandent davantage de concessions minières, le droit de travailler pour des sociétés privées et d'être mieux représentés par des syndicats. Le meurtre du vice-ministre ne restera « pas impuni » a déclaré le ministre de la défense. Plus de cent personnes ont déjà été arrêtées et cinq procureurs envoyés sur place. Un deuil national de trois jours a été décrété.

Les affrontements sont récurrents dans les exploitations minières en Bolivie autour de la propriété de ces sites, que ce soit entre travailleurs privés et membres de coopératives, entre les coopératives et les ouvriers d'État, ou encore entre les coopératives et les indigènes ou riverains vivant près des sites d'exploitation.

Le président colombien se félicite de contribuer à la paix dans le monde

Les rebelles FARC et le gouvernement colombien ont signé un accord pour mettre fin à un conflit vieux de 52 ans. Dans le New York Times, le président colombien, Juan Manuel Santos, co-signe avec Steven Pinker, professeur de psychologie à Harvard, une tribune dans laquelle il souligne la contribution de son pays à la paix dans le monde. « Plus que la fin d'une guerre », cet accord signifie un « tournant pour la paix dans les Amériques et dans le monde » peut-on y lire. « La guerre entre l'Etat colombien et les FARC est le plus vieux et le dernier conflit armé dans le monde occidental, et c'est aussi le dernier hérité de la Guerre froide ». « De l'Alaska à la terre de feu, la guerre, au sens classique du terme, a disparu », détaillent les deux auteurs, qui préviennent cependant : « faire la paix est aussi difficile que faire la guerre et il reste à la Colombie de nombreux défis à relever ».


Parmi ces défis : le référendum du 2 octobre prochain car les Colombiens doivent approuver les accords pour que la paix soit officielle. Et le résultat est encore incertain. Interrogée par Alexandra Pineta, Ingrid Bettencourt, femme politique franco-colombienne qui a été pendant six ans l’otage des FARC détaille : « Quand je regarde les sondages en Colombie, je vois qu’un tiers des Colombiens va voter oui, qu’un tiers va voter non et qu’un tiers ne sait pas encore. Je crois qu’il faut parler à ce tiers qui ne sait pas encore. Je pense que c’est le moment de leur dire que plus que d’aller voter pour quelque chose d’abstrait, il faut voter pour qui ils ont envie d’être eux, individuellement. Est-ce qu’ils veulent être des Colombiens qui peuvent entrer en relation avec d’autres dans la confiance ou est-ce que nous allons continuer à vivre dans la violence, dans la peur et dans la non-confiance ? Dans le fait que nous ne pouvons pas voir l’autre comme quelqu’un qui soit notre partenaire, avec qui nous puissions développer des relations saines ? Je crois qu’avant tout, c’est une question très intime à laquelle il faut répondre. »

Dictature en Argentine : un procès historique

En Argentine, un procès historique, entamé il y a près de quatre ans, vient de s'achever. 28 personnes ont été condamnées à perpétuité pour des crimes commis sous la dictature, entre 1976 et 1983. Une grand-mère s'appuie sur sa canne et interroge les 10 000 personnes rassemblées devant le tribunal de Cordoba : « Savez-vous pourquoi nous devons continuer la lutte ? ». Elle répond : « Parce que la vie est belle ». Avant d'enchaîner : « et aussi pour chercher et trouver nos petits-enfants qu'ils nous ont arrachés ». Cette dame est une « grand-mère de la place de mai », une de celles qui cherchent inlassablement un de leurs petits-enfants enlevés par les militaires pendant la dictature. Le journal Clarin a décidé de commencer son article sur le procès par cette scène, qui témoigne de la charge symbolique de l'évènement. En Argentine, environ 30 000 opposants ont disparu pendant les sept années de la dictature. Parmi les accusés : Luciano Menendez, surnommé la « hyène » car il riait pendant les séances de torture. Il a écopé de la perpétuité, pour la douzième fois depuis son premier procès. Le journal La Nacion, cite le procureur Facundo Trotta qui explique que le jugement rendu est important car il considère enfin les crimes jugés comme faisant partie « d'un plan systématique d'extermination ».

Brésil : jour 2 du procès de Dilma Rousseff

La présidente Dilma Rousseff, écartée du pouvoir depuis mai, risque la destitution. Elle est accusée d'avoir maquillé les comptes publics. Ce vendredi, la parole est à la défense, comme le rapporte O Globo. Six témoins vont être entendus.

Pour le quotidien, hier, le premier jour, a été marqué par une « tentative de politiser encore davantage le processus », en évitant le débat technique et en essayant de faire reconnaitre comme « suspects » les témoignages. Le journal rappelle que lundi sera le grand jour pour Dilma Rousseff. Celle qui a été élue en 2010 puis en 2014 et qui dénonce aujourd'hui un « coup d'état » se présentera au Sénat. Elle aura alors trente minutes pour se défendre.

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