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Etats-Unis / Mexique

A Washington, le président mexicain soudain plus prudent avec Donald Trump

Lors d'une conférence de presse conjointe, tenue vendredi 22 juillet 2016 par Barack Obama et Henrique Pena Nieto à l'issue d'entretiens à la Maison Blanche, le président mexicain a déclaré qu'il ne s'ingèrerait pas dans la campagne américaine. Dans le passé, M. Pena Nieto avait eu des mots très durs à l'égard de Donald Trump. Désormais, il laisse Barack Obama s'en charger.

MM. Obama et Pena Nieto, à la Maison Blanche le 22 juillet 2016.
MM. Obama et Pena Nieto, à la Maison Blanche le 22 juillet 2016. YURI GRIPAS / AFP
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Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Le président mexicain n'avait-il pas comparé le candidat républicain à la Maison Blanche à Hitler et Mussolini pendant la primaire ? Vendredi à Washington, maintenant que M. Trump est officiellement le candidat de son camp contre Hillary Clinton, Henrique Pena Nieto s'est bien gardé d'exprimer sa préférence.

Il a déclaré que son gouvernement ne s'ingérerait pas dans la campagne électorale en cours aux Etats-Unis, ne formulerait pas d'opinion, car il appartenait au peuple américain de décider qui il veut pour président ou présidente.

Obama charge

M. Pena Nieto s'est dit prêt à travailler avec la prochaine administration quelle qu'elle soit, soulignant la vitalité des relations entre Washington et Mexico. Une vitalité qu'il observe tant dans le domaine économique que dans celui de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Et que son homologue Barack Obama observe aussi, louant l'étroitesse des relations et leur importance.

En présence de son homologue mexicain, Barack Obama ne s'est en revanche pas privé de s'ingérer dans la campagne pour sa succession, et sur le thème des relations avec le Mexique, qui plus est. Le président américain a rejeté une accusation proférée par Donald Trump au sujet des immigrants clandestins passant par le Mexique :

« Nous avons de loin beaucoup moins de travailleurs clandestins traversant la frontière aujourd'hui que dans les années 1980 ou 1990, ou quand George Bush était président », a lancé M. Obama, rejetant le tableau d'une Amérique en déclin dépeinte par le candidat républicain la veille lors d'un très long discours.

« Je n'ai pas suivi la Convention républicaine. Je ne pense pas que ce soit surprenant, j'ai beaucoup de choses à faire. Mais j'ai lu certaines déclarations qui ont été faites. Cette idée selon laquelle l'Amérique serait au bord de l'effondrement, cette vision de violence et de chaos partout, ne correspond pas vraiment à ce que les gens vivent », a commenté le président.

Sait-on jamais...

Et de railler Donald Trump par cette formule lapidaire : « J'espère que le lendemain (de ce discours, NDLR), les gens sont sortis, que les oiseaux chantaient et que le soleil brillait ! Certaines des peurs exprimées au long de la semaine ne correspondent pas avec les faits. »

De son côté, en exprimant son respect pour le système démocratique américain, et en laissant le président américain attaquer Donald Trump seul, Henrique Pena Nieto aura joué la carte de la prudence. Un choix judicieux, au cas où les résultats de l'élection de novembre ne seraient pas ceux qu'il souhaite.

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