Accéder au contenu principal
Etats-Unis

Après le Brexit, Barack Obama s'emploie à rassurer

Les Etats-Unis, comme le reste du monde, ont été surpris par la victoire du Brexit au référendum du 23 juin. Et même s'il les affecte moins directement que l'Europe, ils ne cachent pas, en dépit des propos rassurant des dirigeants, une inquiétude certaine sur ses conséquences internationales.

Le président Barack Obama évoquant le Brexit, vendredi 24 juin, à Palo Alto en Californie.
Le président Barack Obama évoquant le Brexit, vendredi 24 juin, à Palo Alto en Californie. REUTERS/Kevin Lamarque
Publicité

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Le peuple a parlé. Nous respectons sa décision. Cette réaction revient comme un leitmotiv dans les déclarations de l'administration américaine.

Barack Obama, pour qui le Brexit est un revers car il avait mouillé sa chemise pour David Cameron, s'est voulu rassurant. « Une chose qui ne changera pas, c'est la relation spéciale entre nos deux pays. Elle continuera. L'UE continuera d'être notre indispensable partenaire. L'OTAN restera un pilier de la sécurité mondiale ainsi que nos valeurs communes, y compris notre attachement à la démocratie, au pluralisme et à l'égalité des chances pour tous », a déclaré le président américain vendredi.

Et Barack Obama a exprimé sa confiance dans le fait que le Royaume-Uni mènerait une sortie de l'Union européenne « sans heurts ».

Inquiétudes sur le terrorisme

Mais, en privé, tout le monde ne partage pas ce scénario en rose. Un domaine dans lequel l'inquiétude est peut-être la plus grande est celui de la sécurité nationale. Les Etats-Unis craignent de perdre un allié de poids dans la lutte contre le terrorisme.

Autre point d'interrogation : Poutine va-t-il profiter de la discorde pour avancer ses pions en Ukraine et dans les Etats baltes ? Tous les Américains ne partagent pas l'enthousiasme de Donald Trump pour le divorce entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.


Petit tour du monde des réactions

Comme Washington, la plupart des capitales cherchent à rassurer leurs populations. Le Canada indique qu'il va continuer à tisser des liens avec le Royaume-Uni et l’Union européenne après le Brexit.

En Australie, le Premier ministre affirme que les négociations sur un accord de libre-échange avec l’Union européenne ne sont pas mises en danger.

Au Japon, le ministre des Finances se dit prêt à agir face aux mouvements « extrêmement brusques » survenus sur les marchés des changes. Et Tokyo, qui préside le G7, compte rapidement discuter avec ses partenaires de la réponse à apporter à ce « non ».

Pékin, de son côté, se borne à dire qu’il « respecte » la décision des électeurs britanniques et qu’il veut une Europe « prospère et stable ».

Du côté des catastrophés, on trouve le Mexique, qui annonce plus de 1,680 milliard de dollars de coupes budgétaires pour faire face aux conséquences du Brexit.

Et la Russie qui dénonce « des risques supplémentaires pour l’économie mondiale, y compris pour l’économie russe ». Et espère que le Brexit permettra une amélioration des relations entre Londres et Moscou, plutôt tendues ces derniers temps.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.