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Pérou

Pérou: un dernier débat PPK-Fujimori avec le deuxième tour de la présidentielle

Le dernier débat de l’élection présidentielle a eu lieu ce dimanche 29 mai 2016 à Lima, à une semaine du 2e tour du 5 juin prochain. L’enjeu était vital pour le candidat libéral Pedro Pablo Kuczynski, distancé ces dernières semaines dans les sondages par la candidate populiste de droite Keiko Fujimori, fille de l'ancien président controversé Alberto Fujimori, actuellement emprisonné.

Les candidats Fujimori et Kuczynski, après leur dernier débat avant le second tour de la présidentielle, le 29 mai 2016 à Lima.
Les candidats Fujimori et Kuczynski, après leur dernier débat avant le second tour de la présidentielle, le 29 mai 2016 à Lima. REUTERS/Mariana Bazo
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Avec notre correspondant dans la région,  Eric Samson

Même si les derniers sondages lui donnent une avance de 5 à 6 %, Keiko Fujimori a vécu une semaine difficile. D’abord, le secrétaire général de son parti, Force populaire, a dû démissionner. Joaquín Ramírez est en effet accusé par l’agence américaine anti-drogue de blanchiment d’argent sale.

Ensuite, c'est son candidat à la vice-présidence, José Chlimper, qui a été accusé par une journaliste d’avoir remis un message audio truqué pour discréditer l’informateur de la DEA ayant accusé Joaquín Ramírez.

Keiko Fujimori mise devant sa grande contradiction familiale

Durant le débat télévisé, Pedro Pablo Kuczynski, alias « PPK », est revenu durement sur ces affaires. Il accuse Keiko Fujimori de vouloir revenir à un régime dictatorial [celui de son père Alberto Fujimori président du Pérou de 1990 à 2000, NDLR], qui a ruiné le Pérou dans les années 2000. Il en appelle à la défense de la démocratie, et a défié Keiko Fujimori de demander l’extradition de ses oncles et tantes réfugiés au Japon, accusés de corruption.

La fille de l’ancien président a rappelé son compromis de ne pas favoriser sa famille si elle arrivait au pouvoir. Elle a promis une meilleure et plus rapide répartition de la richesse vers les Péruviens les plus pauvres alors que pendant la présidence de son père, ce sont les grandes entreprises qui avaient été favorisées.

→ À relire : La population péruvienne, entre satisfaction et frustration

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