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Etats-Unis / Corée du Nord

La tante de Kim Jong-un est blanchisseuse aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, le Washington Post fait sensation en racontant l'histoire de Ko Yong-suk, la tante du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Cette Nord-Coréenne a fait défection il y a 18 ans, gère une entreprise de nettoyage à sec avec son mari et a trois grands enfants ayant tous fait de brillantes études.

Selon sa tante, Kim Jong-un a su dès l'âge de huit ans qu'il dirigerait la Corée du Nord.
Selon sa tante, Kim Jong-un a su dès l'âge de huit ans qu'il dirigerait la Corée du Nord. REUTERS/KCNA
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Ko Yong-suk a connu le faste de la famille royale nord-coréenne. Mais en 1998, quand un cancer du sein est diagnostiqué à sa sœur, épouse du leader Kim Jong-il, elle craint que le vent ne tourne. Réfugiée à l'ambassade américaine en Suisse, elle demande l'asile, que les Etats-Unis lui accordent bien volontiers. Ils espèrent que cette prise de guerre soit une précieuse source d'information.

Si Ko Yong-suk n'a sans doute dévoilé aucun secret d'envergure, sa connaissance du système nord-coréen a pu être utile à la CIA qui continue de l'interroger régulièrement quand elle cherche des renseignements sur certaines personnalités du régime. Ko Yong-suk peut surtout éclairer sur la nature profonde de Kim Jong-un, le jeune leader actuel, dont elle a changé les couches et dont elle s'est un temps occupée en Suisse. Et la nature colérique et autoritaire du dirigeant, souvent belliqueux, apparaissait déjà à l'époque. « Lorsque sa mère essayait de le réprimander parce qu’il jouait trop et n’étudiait pas assez, il ne répliquait pas, mais il protestait par d’autres moyens, comme de se mettre en grève de la faim », raconte-t-elle au Washington Post.

On apprend ainsi que Kim Jong-un, qui serait né en 1984 et non pas en 1983 ou 1982 comme on le croit, était un passionné de basket-ball, jusqu’au point de dormir avec un ballon. Toujours selon Ko Yong-suk, l’actuel dirigeant nord-coréen a su dès l’âge de huit ans qu’il était destiné à succéder à son père. Lors de son anniversaire, il avait reçu un uniforme de général et la haute hiérarchie militaire s’était inclinée devant lui.

Aujourd'hui, à 60 ans, Ko Yong-suk vit anonymement à quelques heures de New York, intégrée dans une société de consommation bien différente de celle de Pyongyang. Avec son mari, elle dit espérer retourner visiter un jour la Corée du Nord. Mais il n'est pas vraiment certain que son neveu lui pardonne sa défection, lui qui n'a pas hésité, en 2013, à exécuter l'un de ses oncles, pourtant parmi ses proches conseillers.

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