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Brésil

Crise économique au Brésil: le salut passe-t-il par les Brics?

Le Brésil, en pleine crise économique, a peut-être trouvé la solution grâce aux Brics, groupe rassemblant cinq puissances émergeantes majeures. La Chine et la Russie sont sur le point d'investir massivement dans le pays. Le Premier ministre chinois Li Keqiang, en visite officielle au Brésil, vient d’ailleurs de confirmer des investissements record.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff et le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors de la visite de ce dernier à Brasilia, le 19 mai 2015.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff et le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors de la visite de ce dernier à Brasilia, le 19 mai 2015. REUTERS/Ueslei Marcelino
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De notre correspondant à Rio de Janeiro,

Des contrats pharamineux sont sur le point d’être signés au Brésil, pour près de 50 milliards de dollars. Le Premier ministre chinois a rencontré la présidente Dilma Rousseff à Brasilia. Il arrive ce jeudi 21 mai à Rio de Janeiro pour la suite de sa visite officielle au Brésil. La Chine a en effet jeté son dévolu sur les infrastructures brésiliennes : les réseaux de transports, les chemins de fer, les routes, les ports et autres aéroports.

Parmi ses nombreux projets portés par la Chine figure la création d’un gigantesque « couloir » ferroviaire entre les océans Atlantique et Pacifique, qui traverserait le Brésil, passerait par la cordillère des Andes pour aboutir au Pérou. Objectif : faciliter les exportations de produits brésiliens vers la Chine, comme le soja. Par ailleurs, une entreprise chinoise va se charger de la reconstruction de la base scientifique brésilienne, installée au pôle Sud, pour un budget de près de 100 millions de dollars.

Les Russes sont aussi sur le coup

Ce partenariat stratégique avec la Chine, c’est presque un soulagement pour le Brésil dans la période actuelle. Car la situation économique est très préoccupante. L’inflation a dépassé les 8 %, la croissance est faible, le chômage augmente. Et les perspectives pour les années qui viennent ne sont pas brillantes. La crise touche le Brésil de plein fouet. Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la Chine notamment, pourraient aider le pays à sortir de l’ornière. D’autant que la Russie a elle aussi décidé de miser sur le Brésil et son pétrole.

Le géant russe Rosneft a en effet acquis 55 % d’un immense gisement d'hydrocarbures dans le nord du pays. Une transaction évaluée à 55 millions de dollars. Pour le groupe public russe, sous le coup de sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne, le Brésil est la terre de nouvelles opportunités. D'ailleurs, il n’est pas vraiment en condition de refuser, empêtré qu'il est depuis des mois dans le scandale de corruption Petrobras ; des milliards d’euros détournés au profit d’hommes d’affaires et de politiques corrompus, et des dizaines de milliers d’emplois déjà sacrifiés.

Scepticisme de mise pour l'instant

Ces investissements massifs de la Chine et de la Russie apportent donc un répit à la présidente Rousseff, contestée par les Brésiliens qui ont manifesté massivement ces derniers mois contre elle et contre la corruption. Face à ces contrats, la presse brésilienne reste néanmoins relativement prudente pour l'instant. Malgré les sommes record annoncées, plusieurs promesses d’investissements chinois sont restées, ces dernières années, lettre morte au Brésil.

Plusieurs experts rappellent que la Chine est réputée pour imposer ses conditions lorsqu’elle investit massivement. Le recours aux travailleurs chinois, en Afrique par exemple, est souligné à plusieurs reprises dans les journaux brésiliens cette semaine. Tout comme la question des transferts de technologie. La partie n’est pas encore gagnée.

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